PhiloPapy

La COMPLEXITE.

Nécessité de son étude.

Elle est partout.

On la vit, la subit avant de l'étudier, de la conceptualiser.

Nécessité ? car le mot, par lui-même, interpelle et effraie.

Avantage de son étude : c’est une notion transversale : on la retrouve partout et peut servir à toute sorte de traitements d’informations. Exemple : y a-t-il un ou plusieurs univers ?  à quoi sert la philosophie ? etc.

Premier cadrage, chapitre : l’homme et le monde.

La naissance est un événement douloureux ; le remplacement de la l’oxygénation ombilicale par l'arrivée brusque de l'air dans les poumons et le remplissage des alvéoles s'accompagne du premier cri de l'enfant et marque aussi sa première expérience de la douleur dans son activité débutante d’adaptation au monde.

C’est un face à face entre deux milieux (environnement / corps) qui se place sous le double signe de l’offre et de l’exigence. Offre de l’oxygène nécessaire à la survie mais imposition d’une réponse adaptée nécessaire du système respiratoire.

Se mettent alors en place, selon Piaget, des opérations complémentaires d’assimilation et d’accommodation qu’illustre très bien le fonctionnement du système gastrique de la première décomposition des aliments par la salive jusqu’au passage ultime des éléments dans le sang par le relais de l’intestin grêle. L’organisme s’accommode constamment pour pouvoir assimiler ce qui est nécessaire à sa survie.

Dès lors d'autres tâches nombreuses et très diverses attendent le système sensoriel, dans un affrontement qui nous engage de plain-pied dans la complexité.

Le face à face comprend deux volets : d‘un côté le REEl, les réalités et de l’autre les PRODUITS de nos activités.

REEL. : images échantilons.

PRODUITS : notamment les concepts.

Cet encart fournit, en images, les principaux éléments de la situation.

Ainsi, au départ de la philosophie, avant toute réflexion : des milliards d’informations affrontent autant de capacités de traitement par le cerveau dans un cadre naturel qui deviendra vite culturel. Ce dernier offre et impose - toujours le double jeu - toute sorte de produits et de moyens de produire : rangement ; classement, combinatoires de formes,d’images, de signes, de mots qui serviront à l’adaptation et à la communication entre humains.

Les grottes préhistoriques richement décorées offrent du phénomène d’innombrables exemples, figuratifs ou plus ou moins abstraits, comme dans l’image de ce combat ou cette stèle sumérienne sur laquelle les points pourraient bien représenter des quantités dans les transactions à côté de scènes gravées en forme de BD..

       En observant simplement le feuillage légèrement agité d’un arbre, on percevra qu’il s’agit de l’envoi vers l’œil de milliards d’informations saisissables (formes, tailles, couleurs, agitations …), sans parler, en termes plus savants de cellules, de molécules d’atomes etc.

A cette complexité répondra une complexité équivalente de l’organisation neuronique du cerveau (axe et dendrites).

Il s’agit donc se déroulant – de surcroît - sur l’axe du temps d’une interaction constante entre des milliards d’impressions et autant de capacités de traitement.

     La vue deviendra vite prioritaire dans la réponse aux exigences du monde environnant. À chaque fois seront utilisés des capacités innées liées à la structure de l'organe mais il y aura aussitôt nécessité de faire appel à des apprentissages très nombreux et divers.

Là reside probablement le problème de fond pour la naissance de l’illettrisme.

C’est de cette façon que chaque être humains pourra passer du « percept » au « concept », de l’individualité à la culture : moyens puissants pour toujours mieux nous adapter aux exigences de notre corps – à ne pas oublier - et de la mondialisation.

      Dans le face-à-face visuel avec l'environnement, on peut se représenter la situation de la manière suivante.

Des millions d'informations s'imposent à l'organe de la vue entre lesquels il faudra progressivement choisir en vue d'une adaptation de plus en plus réussie grâce à l’apprentissage et aux modèles socioculturels environnants..

       Pour résumer et en simplifiant beaucoup, on pourrait recourir au schéma explicatif suivant.

Du PERCEPT au CONCEPT.

Du REEL complexe (une multitude de brins d’herbes) à un CONCEPT connu (la formule d’Einstein), en passant par toute une série de transformations (représentations, arborescences, traitements linguistiques, mathématiques …) régulées par des normes socioculturelles, à apprendre …

      Ce schéma est un fil conducteur pour le traitement de toute sorte de problèmes concernant les démarches de la pensée et la communication entre humains, par exemple.

Quelques SUJETS pouvant donner lieu à des exercices.

(lire, réfléchir, commenter, justifier, développer, associer, produire un écrit personnel pertinent et cohérent autour d’un sujet …)

La complexité est impliquée par l’emploi du lexique et de la syntaxe. Chaque terme pouvant poser problème.

Toujours se le représenter sous la forme d’un centre de réseau.

Philosopher, c’est apprendre à mourir.

La philosophie pourrait-elle ignorer le corps ?

La philosophie est-elle une matière comme une autre ?

Le philosophe est-il l’ami des mythes ?

Qu’est-ce que les mythes nous donnent à penser ?

Mythes, sciences et philosophie.

Si le monde n’a pas de sens, la philosophie peut-elle encore avoir un objet ?

Que peut la philosophie ?

Surface et profondeur ?

Y a-t-il quelque chose qui vaille qu’on y  sacrifie  sa vie ?

La philosophie peut-elle accéder à un savoir ?

Philosopher est-ce parler avec vraisemblance de toute chose ?

Les exemples tirés de l’écologie sont de bons modèles de mise en relation méthodique.

 (Préférer l’usage des flèches aux expressions et aux phrases.)                                          

      On voit dans cet article la nécessité et l’utilité de l’étude de la notion de complexité. Est aussi démontré le pouvoir de la schématisation qu’il faut préférer à la lecture linéaire scolaire trop restrictive et source d’échecs.

Au contraire, dans ta recherche des idées, en dissertation, par exemple, les modèles heuristiques, de la Préhistoire à l’ère électronique devraient désormais guider ta conduite.,