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DOSSIERS


Désir_Volonté

DésirVolonté.jpg

En plaçant VOLONTE au lieu de DESIR, on pourrait noter les différences suivantes :

Au départ, il y a une plus grande variété de choix de valeurs, souvent opposées autour des notions de Bien et de Mal (d’où la concordance historique entre la logique binaire de Platon, Aristote et la doctrine de l’Eglise naissante)

Le côté « projet », commun dans les deux cas, ne rencontre que des obstacles surmontables  face au désir alors que dans le cas de la volonté, il s’agit d’oppositions et de résistances sur le fond. On parle alors de conflit de valeurs sans commune mesure avec un nouvel emprunt ou l’aménagement d’un grenier pour le construction d’une maison. Il y a aussi un caractère définitif, non rattrapable pour l’acte volontaire. Tschen tue, le tireur du clocher tire, le bourreau d’Auschwitz enfourne des corps d’enfants …

Les seules nuances qui pourraient être apportées c’est le caractère plus ou moins volontaire de la décision car elle est instantanée (le temps d’une pression du doigt sur une gâchette) ‘Doù le nombre considérable de déclarations « non coupable » à Nuremberg.

 

Sans compter que ça se passe peut être avant. « Quand je délibère, les jeux sont fait. » (Sartre)

 


02/11/2016
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Volens_Nolens

Volens nolens.

Rapidement.

On m’avait appris cette expression au cours de mes très lointaines études de latin. Littéralement c’est deux participes  présents voulant dire : voulant / ne voulant pas.

La traduction exacte est devenue un dicton : « qu’on le veuille ou non ! » pour indiquer quelque chose d’inévitable, d’incontournable, d’irréductible.

En philosophie, les termes associés pourraient être : fatalité, chaos ou déterminisme absolu, enchaînement inéluctable de causes et de conséquences … (à ne pas prendre comme une simple énumération mais comme des objets de travail, de mises en relation. Exemple : analogies entre chaos et déterminisme par rapport à la volonté.)

Informations complémentaires.

Étymologie

Du latin volens (« voulant ») et nolens (« ne voulant pas »).

 

L'expression signifie littéralement: "le voulant, ne le voulant pas", qu'on pourra traduire par "qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas". Volens et le participe présent du verbe volo = je veux et nolens le participe présent du verbe nolo = je ne veux pas. L'ordre des mots, comme c'est souvent le cas en latin, n'a pas d'importance et on pourra employer indifférement volens nolens ou nolens volens.

 

Dans la même perspective : recherches à faire sur : vouloir (verbe) et le vouloir, la volition, que sous-entend l’adverbe « volontairement » ?

On prendra l’exemple de Tschen, un des héros de « la  Condition humaine » de Malraux, dans son vécu fait du devoir de tuer un ennemi endormi sous un voile mousseline. Absolument seul dans un Shanghaï nocturne qui continue à vivre sans lui et sa future victime.

Locution adverbiale

volens nolens \vɔ.lɛns nɔ.lɛns\

  1. Qu’on le veuille ou non.
  • Cela correspond à accident (« accidit » = ce qui arrive), événement fortuit …
  1. (Droit) Qui est indépendant de la volonté des parties.

 

Exemples.

On utilisait cette expression dans la Rome Antique pour qualifier la fatalité des Dieux : quoi que l'on dise ou fasse, si une chose devait arriver, elle arrivait. Cf. le «de  Fato » de Cicéron à la suite des Stoïciens.

Sa signification traverse les siècles et notre temps veut qu’on utilise sa forme traduite pour désigner les choses sur lesquelles on ne peut influer et celles qu’on doit subir.

Ce peut être « un fait divers » dans les médias par rapport à ce qu’on attend, ce qui se prépare …

Les prochaines Présidentielles par rapport à la chute d’un avion, le capotage d’un lancement à la NASA.

Ou encore, malgré la technologie et les calculs, l’écrasement du dernier engin envoyé sur Mars …

Sur France Info :

« La caméra haute-définition HiRISE de la sonde MRO a photographié l'impact laissé sur Mars par le crash de l'atterrisseur Schiaparelli le 19 octobre 2016. »

 

Dans le Canard du mercredi 14 janvier 1998, on trouve en page 4, sous la plume de Patrice Vautier: "En 1974, le groupe d'assurance...fait édifier...86 appartements... Locataires et propriétaires devront faire face, nolens volens, à des travaux d'importance..."

 

Ici : article court surtout informatif.

Ton problème :  : comment caser ces infos dans ton organisation de connaissances ? Comment les utiliser à titre d’exemples ou de référence  dans une argumentation ? une  dissertation ?

 


01/11/2016
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Volonté_11

DOSSIER : la VOLONTE.                                                                                                            Volonté_11

 

Explorer ses orientations et son organisation.

 

Suivre le dicton latin : « Festina lente » (« Hâte-toi lentement »)

 

Deux conditions, avant toute recherche d'informations :

 

-       Premièrement que tu sais déjà sur ce sujet ? Faire le tour de ton savoir. Ce peut être : des exemples, des idées, des représentations, des relations entre concept…

-       Deuxièmement accepte une première production, orale, graphique ou écrite, en vrac, sans souci prématuré excessif de rangement et d'examen critique de ce que tu trouves. (Principe du circept ou du brainstorming)

 

Passons ensuite à une amorce d'organisation et d'orientation des informations.

Exemple, par consultation du programme du bac, (article programme)

Parties : « l'homme et le monde », mais aussi « la pratique et les fins »

Jadis, ce titre aurait été rangé dans « psychologie » parmi les fonctions qui participent à notre adaptation à l'environnement.

Il est facile de répertorier les fonctions intellectuelles et affectives : perception, intelligence, langage, émotions, sentiments, passion… Il semble plus difficile de caser parmi les composants de notre psychisme la raison et la volonté. Descartes donnait déjà à cette dernière une place à part à cause d'une sorte de suprématie et d'indépendance pour notre pouvoir de décision, notamment dans le domaine de la Morale. Il fournit cet exemple : quand on est perdu en forêt, il vaut mieux aller volontairement dans la même direction pour s'en sortir que tourner en rond.

Examine des situations, à partir de ton expérience personnelle, où tu as ressenti cette impression que seule la volonté pouvait te conduire à une solution, parfois, malgré la douleur : s'enlever une écharde dans un doigt, par exemple.

 

Par expérience, on sent que la volonté sous-entend ordinairement un pouvoir de trancher dans le cas de désir à réfréner ou de l'arrêt motivé d'une délibération dans un conflit d'intérêts.

Dans la mythologie grecque, on rapporte qu'Hercule fut un jour sommé de choisir entre le chemin du vice et celui de la vertu : affaire de volonté dans des circonstances où peut régner une certaine incertitude car la définition des valeurs : bien et mal, n'est ni claire ni facile.

Si on considère la situation de la recherche du plaisir et de l'évitement de la douleur, il y a avantage en chacune des options. Saint-Thomas - peu suspect de laxisme - a même pu écrire que : « le mal est un certain bien. » Et cela se comprend.

 

Vergez, mon prof de fac. à Besançon en avait fait, un peu vicieusement, une de ses thèses principales. Si on met les arguments sur le plateau d'une balance, il y a du bon pour le  pour comme pour le contre. Quand c’est nettement dissymétrique le choix est plus facile.

 

C'est bien dans ce cas que la volonté intervient pour dire « oui » ou « non » avec un « ou » exclusif.

 

En philosophie, il est bon de partir de l'expérience vécue. En suivant ce fil conducteur, voici, par exemple ce que cela pourrait donner concernant la volonté.

Si on balaie l'ensemble d'une situation tournée vers l'action, viennent à l'esprit, ordinairement, des termes comme : besoin, tendance, pulsions, mobile, désir, motivation, motifs, intention, raison, rêve, interdit, sanction, valeur, conflit, les autres, la société, les normes …

Ces mots correspondent à ce qu'on appelle un « champ sémantique » comme on peut en trouver dans un dictionnaire analogique.

 

C'est dire que l'étude de la volonté ne peut être que multidimensionnelle.


27/10/2016
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Volonté_12

 

La VOLONTE.                                                                                                                                              Volonté_12

 

Il y a plusieurs manières d'aborder ce thème ou ce sujet :

La plus mauvaise, à mes yeux, serait de tenter de savoir immédiatement en quoi cette fonction consiste.

Il me souvient d'une conférence de Joël de Rosnay tenu à l'Institut National de Recherche Pédagogique (INRP), dans laquelle il reprocha aux enseignants de toujours commencer par la question : « Qu'est-ce que c'est ? » Alors que le savant de son côté se demande plutôt : « Comment cela fonctionne ? ». Ce qui, d’après lui, est beaucoup plus productif.

 

Essayons de passer en revue d’autres modes de traitement possible du problème.

Partons d'abord de toi, aussi bizarre que cela puisse paraître.

Car tu sais déjà un certain nombre de choses sur la volonté puisse que depuis ta naissance tu as rencontré ou on t'a fourni des informations, des modèles de pratiques, dont l'efficacité est certaine même si ce n'est pas scientifique. Freinet, le grand pédagogue, appelait ça "la méthode naturelle". C'est de cette manière que tu as appris à manger, à marcher, à parler, etc. avant que l'école n'enrichisse ta pensée et ton expérience au moyen de connaissance plus précise et organisées.

N'oublie pas l'objectif central de ton apprentissage de la philosophie : celui-ci n'est pas destiné à te faire réciter des idées apprises chez tel ou tel philosophe, mais plus prosaïquement de te faire rédiger un texte écrit,  un certain matin du mois de juin, pour décrocher ton baccalauréat. Cette production d'un écrit personnel doit être ton souci constant au long de cette année scolaire.

Pour y parvenir il faut parcourir plusieurs étapes que l'on peut regrouper sous le nom de « méthode ».

La première phase est celle de l'exploration - dans ta tête - des informations, des faits  et des idées. Une première conséquence de l'emploi de cette méthode naturelle est que tu devras accepter la rédaction par toi-même d'un certain vrac de mots et d'idées. C'est la condition première et il ne faut pas la négliger.

Le deuxième conseil pourrait être de ne pas te précipiter prématurément sur la recherche des informations concernant le thème. Si Internet par exemple peut être très utile, il est aussi très dangereux car il risque de t’égarer dans un labyrinthe de connaissances, ordinairement accessibles par un lien hypertexte d'habitude marqué en bleu. Au bout d'un moment tu ne sais plus si tu es encore sur l'autoroute ou sur des sentiers de traverse forestiers fréquentés plutôt par les chevreuils.

Ce vrac recueilli, par écrit, garde-le dans tes archives pour te permettre de voir comment évolue ta pensée et de tes apprentissages au fur et à mesure de l'année scolaire. C'est une conclusion pratique non négligeable de la phase numéro un.

La deuxième phase peut alors s'ouvrir par une exploration méthodique des matériaux qui te sont nécessaires pour penser et rédiger.

Tu peux commencer par toi-même à ranger et organiser le vrac que tu as recueilli. Cela suppose que tu ne veuilles pas utiliser et tout de suite des phrases exprimées d'une manière linéaire. Car cela constitue une restriction au libre jeu de ton intelligence. Préfère jeter sur le papier des mots, des expressions, des flèches, des schémas sur l'espace total d'une feuille.

 

Selon un modèle de ce genre : marquant la progression de ton parcours mental.

 

Schémas_xx.jpg

 

 

 

Tu peux alors penser deux dernières phases de ton travail comme tu le ferais pour la rédaction d'une dissertation. L'exploration des idées peut alors porter sur tout l'environnement de ton travail : cours au lycée, consultation de livres ou d'Internet, en ayant toujours le souci de ne pas te perdre dans les mots et les réseaux d'informations.

La consultation d'index est très utile : elle permet de saisir, chez un auteur comme Alain, quels sont ses points d'insistance : pour t’apercevoir alors que ce philosophe a produit de très nombreux propos traitant de la volonté, souvent à sa manière, c'est-à-dire d'une indirectement  avec des titres souvent provoquants : être roi en soi, chemins et carrefours, prestige des rêves, penser, c'est parler à soi etc.

Tu peux alors passer à l'organisation des idées et à la rédaction de l'écrit final.

Ce sont deux phases que tu connais bien et que tu sais déjà pratiquer. Je n'y insisterai donc pas trop.

 

Pour faciliter ton travail d'assimilation de ces conseils des méthodes, aide-toi de ton pouvoir de représentation en utilisant les articles : les schémas et la schématisation dans "philo papy" et "la flèche" dans les blogue "dissertons".

 

Maintenant, entrons dans l'étude de la notion de volonté.

Phase recensement d'un vrac fondé sur ton savoir antérieur et des expériences.

Dès l'enfance plus est ce que c'est que vouloir et ne pas vouloir.

Hier, j'ai reçu la visite de mon arrière-petite-fille Alice. À 17 mois, il a appris à se servir de ses yeux, de sa bouche, de ses membres puissent qu'elle marche plutôt court. C'est-à-dire que son intelligence se met en place avec que la maîtrise progressive du langage même si c'est d'abord par des balbutiements imitant le rythme des phrases ; elle chante. Mais surtout par ses initiatives laissées refus éléments montre ce qu'est la volonté en tant que fonction particulière relativement indépendante.

Ceci est un premier caractère qui devra nous intéresser.

Dans les anciens programmes du bac, il était rangé dans la catégorie appelée "psychologie", ce qui inclut qu'il faudra la ranger dans le cadre des différentes fonctions mentales.

Dans l'exploration des idées, je te recommanderais utiliser, dans « oeuvre-philo", le texte des Piaget intitulé "adaptation", accompagné d'un schéma très utile sur les fonctions psychologiques. Tu verras alors qu'à côté de l'intellect est et l'affectif, la volonté est à part. Toutes ses fonctions concourent à notre adaptation au monde physique et social.

Nous enrichirons la compréhension du phénomène par le recours à des textes, à des citations, et même à des sujets du bac qui constitue des formulations diverses concernant d'autres sujets d'études.

À la fin on peut espérer, par le résumé ou la fiche que tu constitueras à ta manière, et être revenu à bout de la définition de la notion de volonté.

Imprime et mémorise bien l'enchaînement des schémas ci-dessus.

 


26/10/2016
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Volonté_13

A VOLONTE.                                                                                     Volonté_13

 

Méthode :

Relire rapidement l : Volonté_11 et 12.

Tu y as fait une première approche du dossier consacré à la VOLONTE.

Comme pour l’étude des fonctions psychiques (intelligence, imagination, sentiments…) et d’autres thèmes philosophiques (être, âme…) tu as pu constater qu’on a affaire ,à des entités « immatérielles » qu’on ne peut pas saisir avec les sens comme, par exemple, un animal, un minéral ou un végétal.

          Au départ de la philosophie, avec Socrate, Platon, Aristote …dont l’influence fut confortée par la naissance de l’Eglise, s’installa pour longtemps une prédominance de la Raison et de la connaissance en opposition aux passions et aux désirs (et même au corps), avec le concours de la volonté. Autre entité « immatérielle » incontestable pour chacun et incontestée sociologiquement.

.

          Il faudra donc leur adapter des modes de traitement particuliers un peu à la manière des romanciers ou des poètes qui font exister personnages et événements par le seul pouvoir des mots.

 

          Prends, par exemple, la scène de « la condition humaine » de Malraux dans laquelle Tchen, un révolutionnaire chinois, doit assassiner, sur ordre, à l’aide d’un poignard, un adversaire pour lui voler un laissez-passer donnant accès à un stock d’armes sur un bateau. C’est la nuit, à Shanghaï, dans une chambre d’hôtel où il s’est infiltré. Il est à côté de l’homme endormi sous une moustiquaire en mousseline. Il calcule son coup en hésitant beaucoup sur la manière de faire mais aussi sur les sentiments qui le traversent dans la préparation de son entreprise. Tout est en place pour l’accomplissement d’une action volontaire…

On s’y croirait : on s’identifie à Tchen, on participe à l’événement.

Morceau littéraire exceptionnel pour ton apprentissage de la philosophie. A lire absolument. (texte dans « œuvres-philo ».

 

Tout y est pour l’étude de la notion de volonté : ambiance, environnement, raisons, motifs et mobiles, déroulement sur l’axe du temps …

Pour tes raisonnements, une grande prudence s’impose, concernant ces sujets,  sur le plan de la communication écrite ; il faudra éviter les affirmations intempestives à l’indicatif au profit de l’emploi du conditionnel.

 

Dans le dessein de t’aider, je te propose un parcours « idéel » que tu devras convertir, à ta manière, en projet d’apprentissage. Là encore, tu vois : des mots qu’il faut transposer en actions réelles, en écriture d’un résumé, par exemple. (Quand je traite ces questions, je suis souvent guidé par le titre de l’ouvrage d’Austin : « Dire, c’est faire. »)

 

 

Etapes à parcourir pour résoudre le(s) problème(s) de compréhension ce qu’est la volonté.

 

Ces étapes sont fondées sur la logique de l'action en particulier de l'action d'apprendre et de comprendre. Elles devraient être pour toi un guide éventuellement écrit,  imprimé (matérialisé) sous forme de listes, de textes ou de tableaux que tu pourras consulter régulièrement en vue de progresser dans cette intelligence de cette problématique. (Intelligence, mot pris dans un sens particulier, différent de celui qui caractérise la fonction psychique portant ce nom.)  Décidément, chez moi, les incises, c’est une manie…

 

Parcours toujours mais avec des virages plus ou moins prévisibles dans nos deux modes de fonctionnement (j’écris / tu lis). En principe, ce devrait être parallèle pour des raisons de structure commune : biologique, mentale et culturelle.

 

Tu as dû, sur mon invitation, lire le texte du Piaget sur l'adaptation et parcourir le schéma montrant une certaine disposition des fonctions psychologiques dont la volonté.

                   

Cette première phase pouvait porter comme tête de chapitre : situer et problématiser.

 

Tu constateras, au détour, que j'emploie le langage du management, des théories de l'action ou de la pédagogie par objectif. C'est-à-dire que c'est la structure ou la logique de l'action qui me sert de pilote ou d'idée directrice.

Ceci de préférence à un pilotage par les contenus que je trouve formelle et stérile.

 

Ainsi, comme le recommande Abraham Moles, que j'ai croisé à la Fac. de Strasbourg en tant qu'étudiant, quand il a lance l'idée de "circept" (opposé à concept). C'est une technique qui préconise de préférence à la conduite « scolaire » - généralement trop linéaire - de notre pensée et de nos phrases.

Il invite au début de chaque étude à jeter sur le papier tous les mots ou toutes les idées qui nous passent par la tête sans nous préoccuper ni de critiques de leur valeur, ni de leur organisation en texte rédigé. Cet objectif final n'est que l'arrière-fond, présent mentalement, qui oriente et délimite un travail d’exploration d’idées.

 

L'hypothèse qu'il exposait est que ce premier mouvement spontané marque dans notre esprit l'importance relative des éléments du réel vécu puis étudié.

La technique du circept rejoint une pratique courante chez les managers américains appelés le brainstorming. Cette technique fondée sur l'expression libre et totale de ce qui passe dans l'esprit a pour but de créer des idées nouvelles en réduisant l'esprit critique au profit de la créativité. Il suffit d'accepter que le vrac ainsi produit contient des richesses nouvelles exploitables au milieu d'un tas de déchets et de banalités qu'il suffira d'éliminer pour transformer le brainstorming en projet l'action.

Ces informations doivent t'être utiles pour ton apprentissage de la philosophie : à côté des deux techniques évoquées ci-dessus, l'étude de la logique et de la méthode scientifique expérimentale ainsi que le choix et l'organisation de tes idées pour la rédaction d'une dissertation seront pour plus tard dans des chapitres spécifiques et distincts.

 

Notre esprit est riche et prolifique, mais il faut toutefois prendre la précaution de ne faire qu’une chose à la fois même si cet objet peut s’avérer complexe, comme c’est le cas pour la présente étude.

 

Après ces indications quelque peu théoriques, revenons à l'étude de la volonté.

 

Constance dans les idées malgré de nombreuses incises, de ma part, même si jadis j’aurais mentionné en rouge dans la marge d’une dissert. : « digression » non autorisée.

 

 

Après les phases de situation, de problématisation et d'exploration des faits et les idées, il faut passer par une étape importante d'enrichissement et de précision des connaissances.

 

C'est alors et alors seulement que tu pourras recourir à la consultation de livres ou d'Internet. En complément, tu auras pour tâche de relier informations et connaissances nouvelles à ce qu'on te propose en cours au lycée.

 

Balayons quelques situations ou moyens d'apprentissage possibles.

 

Sur le schéma tiré du texte du Piaget (dans « Œuvres-philo »), par exemple, tu peux tenter d'établir des relations entre les éléments d'information fournis sur cette page. C'est-à-dire entre les fonctions psychologiques qui constituent notre mental et nos réactions dans les actes d'adaptation. Sans oublier que ces opérations se déroulent face à un environnement physique, social, culturel multiple et changeant… marqué d'une manière constante par une double caractéristique : chaque objet ou chaque milieu nous impose des exigences d'adaptation mais en même temps nous offre des possibilités pour venir à bout des problèmes rencontrés.

 

Dans le présent exercice face au schéma du Piaget, tu peux ainsi te poser des questions, concernant la notion de volonté, sur les relations entre cette fonction et l'intellect et l’affectivité. Tu pourrais alors rencontrer une problématique chère au philosophe Alain selon laquelle la volonté est relativement indépendante et souveraine par rapport à l'inconscient ou à la passion (qu'il appelle des tyrans) mais elle est fortement liée à l’intellect également dominant pour lui.

 

Tu vois que par ce moyen tu es entré(e) dans une étude prospective de la psychologie tout entière et de ce qui se rapporte au grand chapitre « l'homme et le monde » de ton programme du bac.

 

Pour étayer les idées recueillies, rien ne vaut le recours à des exemples.

L'observation et l'analyse de ton environnement physique, social, culturel ainsi que de l'actualité médiatique deviendra une source intéressante dans l'exploration des informations quand tu auras l'impression d'avoir le cerveau vide devant une feuille blanche. Il s'agit là d'un moyen efficace de réalimenter la mécanique mentale.

C'est ce que les spécialistes appellent l'apprentissage par « l'étude de cas », c'est-à-dire par l'analyse de situations vécues dans leur détail. Cf. Tchen, ci-dessus.

Ainsi, lors de la visite d'Alice, mon arrière-petite-fille, vécu affectif agréable, j’ai essayé de suivre ce qui devait constituer les mobiles, les motifs et les mécanismes de son comportement. Il m'est apparu alors qu'elle mettait en jeu son système sensoriel, son intelligence et aussi d'une manière assez prépondérante sa volonté (dans son refus de continuer à manger par exemple) ou dans son exploration de notre appartement avec sa part de nouveauté et d'inconnu. Il ne s'agissait pas là d'une activité guidée uniquement par l'intelligence mais plutôt par l'affectivité (le désir et le plaisir de connaître  et la volonté de mettre en œuvre des activités successives pour en explorer les potentialités et les plaisirs que la démarche pouvait apporter. Principe d’apprentissage important chez les jeunes enfants.

D'ailleurs, si on réfléchit bien au sens du mot « motivation », on sent bien que se mêlent étroitement intérêt, désir d'entreprendre, et volonté de passer aux actes.

Si tu es entouré(e) de jeunes enfants, observe les en t’interrogeant de la manière indiquée ici : cet exercice complétera tes apprentissages en philo.

 

Voilà donc, pour l’étude de notre thème, une première exploration fondée sur l'exploitation d'un document et de situations vécues.

On pourrait, de la même manière, en ce moment, analyser le comportement des différents candidats à la Présidence dans leur démarche médiatique en direction des électeurs. On s'apercevrait alors que l'on est en face d'un rapport entre eux et le milieu (offres et exigences) modifiant leur personnalité. Ceci avec des impondérables que Sarkozy, par exemple à bien du mal à prendre en compte : le poids de son passé, son appartenance idéologique résumée sous l'expression : « les valeurs de la Droite et du Centre (annexé sans autorisation)» sans autre explication, et les traits de son caractère irascible qu'il a bien du mal de cacher. Je prends cet exemple parce que c'est une cible facile à jauger.

Dans ce cas, pour notre sujet, il semble que la volonté ne puisse pas tout.

 

A la fin d’une analyse, plus problématique qu’informative, il faut poursuivre notre quête d'informations précises et d'élargissement de nos connaissances sur la volonté.

Trois moyens sont offerts avec, chacun, ses exigences spécifiques de lecture et de transformation en écrits personnels :

-        tes notes de cours,

-        les œuvres et les textes d'auteurs,

-        les citations et même les sujets du bac qui constituent des formulations diverses autour du mot-clé : volonté.

 

Projet à l’état de chantier :

Sur la base de connaissances anciennes et de réflexions actuelles en gestation et préparation d’articles.

+ des noms : Descartes, Schopenhauer …

ou de phrases problèmes comme : « Quand je délibère, les jeux sont faits. » Sartre.

Il s’agit d’un « vrac » pour le lancement d’une réflexion / rédaction. Voilà où j’en suis.

 

Exemples :

la volonté commune en démocratie,

qui veut peut ! (dicton)

problématique du pouvoir

la volonté de puissance,  (Schopenhauer)

le bon vouloir

la violence

nul n’est méchant volontairement (Socrate)

 

 

Dans un article à part, sous ce titre.

« Volens nolens » : expression latine remémorée, par association d’idées, à partir de mon apprentissage, très lointain, de cette langue morte.

 

 


01/11/2016
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