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DECONSTRUCTION de la Raison1

DOSSIER TRANSVERSAL

Un thème à la mode : la DECONSTRUCTION de la Raison.

Autour de Nietzsche comme pivot.

 

L’actualité philosophique met en avant depuis peu l’idée d’une tendance à « déconstruire » le logos ou la Raison au sens platonicien du terme. Ce n’est pas extraordinaire : la vie des institutions, des idées, des mots ou des concepts est faite de créations et d’évolutions de cette sorte. Mais face à ce monument que constitue la «Raison », l’entreprise peut passer pour iconoclaste. Cela ressemble à « la mort du père » en psychanalyse ou à une seconde mort de Socrate.

Essayons d’y voir clair.

L’évolution du rationalisme de Platon à Hegel est suffisamment connue. La première opposition sérieuse avec Marx au nom de la priorité à donner à la praxis avait ébranlé l’édifice en parallèle avec des prises de position nouvelles avec Schopenhauer, Bergson, Freud …

Le « oui, mais … existant depuis longtemps, en cherchant bien on trouverait aussi les Stoïciens, le scepticisme et autres mouvements dès l’origine mais qui avaient mal réussi les tests d’audience face aux ténors qui avaient nom : Platon, Descartes, les Empiristes, Kant, Hegel etc.

Alors qu’en est-il de la situation actuelle ?

 

La Raison, en tant que caractéristique humaine, jugée  universelle, pouvait-elle survivre de surcroît au nazisme, à la Shoah, aux récents gaz mortels syriens ?

Que devient l’homme défini comme être de Raison ? Il était inévitable que le concept même fût mis en question. Voyons comment et au nom de quoi.

Nul doute que la notion d’existentialisme, par exemple,  ait pris facilement racine, surtout dans l’après 45 et avec cette époque toute sorte de mises en doute et de contestations.

Des précurseurs (Søren Kierkegaard, Fiodor Dostoïevski, Franz Kafka …) avaient largement évoqué le thème de l’angoisse existentielle  dans leurs œuvres dès le XIXe siècle. La relecture  de «la Naissance de la tragédie » s’imposait. Elle est riche d’informations sur une phase importante de la « déconstruction » de la Raison.

Nietzsche peut nous servir de guide même s’il n’est pas toujours facile à suivre.

 

On peut simplifier sa trajectoire de la façon suivante.

Le point de départ par lui adopté, est la tragédie « attique » avec Eschyle et Sophocle que Nietzsche apprécie alors qu’il s’oppose à Euripide condamné, avec Socrate, pour leur rationalisme binaire castrateur

Le « spectacle » de la tragédie propose une vision de la vie humaine sous un mode  réaliste c'est-à-dire sous ses formes rationnelles et chaotiques, la sagesse, la tempérance et la démesure, la musique, la danse multiforme que l’on peut opposer à la sculpture  lisse et figée. L’image de l’Acropole et des Cariatides opposée à une peinture d’une légère danseuse de Degas.

L’établissement de la Raison et les causes de sa déconstruction ? Le problème est complexe et requerra des approches nombreuses et nuancées.

D’abord un peu d’escalade.

 

ESCALADE_11

 

MES CONVICTIONS :

Méthode encore … je ne radote pas.

Aide-mémoire rapide si tu n’aimes pas les laïus. (style télégraphique : mode recherche d’idées libre)

Entraînement par  lecture dialogue écriture

jongler avec les grandes idées générales

transversales

et leur relations (séries, énumérations, oppositions etc.) voir relations croisées en Base de Données (SGDB)

ex. passions raison Dionysos Apollon chaos logos ordre sagesse désordre (à titre d’appât)

entre déterminisme et aléatoire, entre aléa et logique, entre hasard et nécessité, entre apprentissage aléatoire et apprentissage méthodique

trouver et retrouver de mémoire des idées et exemples s’y rapportant

y compris dans l’actualité et l’expérience personnelle

Ces quelques lignes  =  à lire / relire et enregistrer !

 

«La Naissance de la tragédie" … à partir de la musique."

Le titre choisi par Nietzsche est clair. Même si tu n’aimes ni la musique, ni la montagne, il va falloir pourtant en passer par là.

Comme la vieille de la pièce de Racine, en sport, des ans j’ai subi « l’irréparable outrage » (référence précise oubliée, ce doit être Andromaque). Pas grave : on ne connaît plus les Classiques au lycée). Le domaine sportif reste pour moi une source » inépuisable d’exemples et d’analogies. Voilà le mobile du crime (cette invitation à l’ascension.)

Pour être complet, avec « la Naissance de la tragédie … », je me suis fait piéger.

Je voulais mettre en quelques articles simples l’étude de ce livre avec ce qui me restait comme connaissances car j’avais en tête le thème – à la mode - de « la déconstruction de la Raison. » qui correspond bien à l’esprit de cet auteur.

Las ! J’avais oublié le sous-titre : « Naissance de … à partir de la musique. » Il fallait donc bien en parler. Là, je suis moins qualifié ; il m’a fallu piocher de-ci, de-là. « Mais qu’est-il donc allé faire sur cette galère ? »  Souvenir plus précis : « l’Avare » de Molière.

Embarqué, il me fallait ramer.

 

Dans ma tête, il restait la musique en général : fait socioculturel très ancien et répandu dont je peux jouir librement sans même connaître les théories musicales. J’ai chanté du Grégorien en suivant le prof. et les copains et sans jamais avoir bien maîtrisé la lecture des portées (pourtant simples). Mais j’aimais chanter et ça a suffi.

Fort de cette position efficace, je me suis laissé conduire par quelques généralités que j’ai progressivement confortées par quelques informations.

On trouve cette conception de la musique – avec quelques complications - dès la Préhistoire, chez Platon, Aristote, au Moyen-âge avec la religion, chez Schopenhauer et Nietzsche bien sûr.

 

Puis ma promesse (constante) me revint à l’esprit : que va-t-il (elle) faire de tout ça pour apprendre à philosopher et réussir au Bacc. ? J’ai promis de l’aider !!! Je n’ai pas l’impression d’être bien dans le coup.

 

J’ai précisé aussi qu’il y aurait des efforts à produire : là, je ne blague pas. Tu te souviens de Bourvil ? « Non, je suis balayeur. » mais pas aussi prétentieux que lui. Dans un sketch, il prétendait faire un « numéro » dans un cirque « après la cavalerie » sans ajouter  … « avec une pelle et un balai. »

Donc pas d’orgueil mal placé. Même pour moi le thème de la déconstruction de la Raison est nouveau On pouvait le pressentir après la libération des camps de la mort. Mais en 45, c’était encore trop tôt.

Alors je me suis attaqué à cet énorme dossier avec le souci dans ta direction rappelé ci-dessus et le développement qui va suivre.

Je le voulais informé et argumenté comme dans l’article de Wikipédia que j’ai dépouillé pour toi. Tu peux le lire après avoir parcouru ce que je te propose, simplifié à l’extrême. Mais ça reste costaud. Cependant c’est exploitable si tu t’es entraîné(e) à penser par toi-même et à communiquer. Il n’est pas trop tard.

Voilà c’est parti pour le dossier Nietzsche.

 



03/10/2013
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