le VECU
Le VECU. Vécu_01
Ensemble – dynamique - d'états ressentis dès la naissance avec l’aspiration de l’air et le premier cri marquant la nécessaire adaptation à un nouveau milieu, une fois le cordon ombilical coupé.
Suivront, tout au long de l’existence, d’incessantes modifications et variations qui portent les noms de toutes les interventions de l’environnement, physique et humain, contribuant au développement de l’individu (de la personne).
Le « vécu » est une notion très intéressante en philosophie. Ses productions, surtout langagières, constituent une richesse exploitable sous toutes ses formes, du vrac initial - qu’il faut bien accepter - aux connaissances organisées.
Dès la naissance, le vécu est ressenti, manifesté par des comportements divers, des pleurs, des balbutiements, des jeux, des activités pratiques puis des conduites sociales de plus en plus riches et complexes.
Alain, par exemple dans ses propos utilise beaucoup cette base de réflexion. Cela se ressent dans les différents textes proposés.
Piaget, spécialiste en psychologie de l’enfant, a décrit un développement par stades qui garde sa valeur indicative.
Les analyses philosophiques, préalablement mythologiques, religieuses ou littéraires, que l'on peut faire de ce phénomène abondent. En ce moment, dans l’actualité, avec l’inauguration du musée des reproductions de Lascaux (-20000 ans Av. JC.), on ne peut manquer d’évoquer la version théologique, magique et collective du vécu de nos Ancêtres.
Ces mains, par exemple, avec la première phalange incrustée dans le rocher comme pour le percer et pouvoir accéder à l’au-delà. (interprétation donnée par certains spécialistes pour qui les grottes sont des sortes d’églises, avec des rituels devant des représentations).
Cela va, dès l'origine, des résultats de l'introspection aux expressions diverses de l'existentialisme et de la phénoménologie parallèlement aux études scientifiques expérimentales. Même si dans ce domaine, l'analyse porte surtout sur des comportements plus limités, observables et mesurables.
L'avantage du vécu comme point de départ réside dans le fait qu'il est présent en chacun et immédiatement exploitable pour peu que l'on s'intéresse à sa vie intérieure. Ce qui apparaît très tôt chez l’enfant sauf en cas de pathologie. Certaines religions d'ailleurs en font le soubassement de pratiques rituelles notamment en Orient ou les contraintes de la logique binaire se font moins sentir que chez nous dans l'expression des sentiments et des idées.
Outre cet avantage de possession d'un trésor spécifique et personnalisé inaliénable, le vécu constitue la base de toute réflexion philosophique, dès l'origine, chez les plus grands auteurs : Présocratiques, Platon, Aristote, philosophes médiévaux, Descartes, Kant, Hegel, Sartre et autres philosophes contemporains.
Cette source donne lieu à autant de spéculations, de rédactions, de communications que la langue humaine le permet.
On peut regrouper ces textes sous les thèmes classiques de conscience, âme, esprit, être, essence, existence etc.
Sous l'angle de l'introspection il faut noter les productions parallèles de la littérature, d'Homère à Proust par exemple. Ce qui rend exploitable en philosophie la lecture des romans, notamment sur le plan psychologique et sociologique.
Les différentes fonctions psychiques sont alimentées par ce vécu pour l'intelligence, la mémoire, le langage et l'imagination, par exemple.
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