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Passages de Philopapy à oeuvres-philo.
La société est un système.
D’après les textes des sociologues et anthropologues américains : Malinovski et Linton
CONSTAT_1.
On vit rarement seul mais plutôt dans un groupe ou un clan puis progressivement dans une société. Ce mot a un sens particulier dépensant le simple regroupement.
Ce type particulier d’association apparaît d'abord comme un ensemble d'êtres humains physiquement déterminés que l’on côtoie ou dont on s’écarte. Mais aussi aux yeux de chacun, assez vite dans la vie, cela est vécu comme un ensemble de contraintes et de nécessités difficiles à éviter.
Au départ, il y a les besoins à assouvir pour la survie de l'espèce et de chaque individu en particulier.
CONSTAT_2.
Il est lié à la présence de ces êtres vivants. Leur existence même sous-entend un certain nombre de pratiques au jour le jour, au coup par coup avec d'abord une grande part de hasard puis progressivement avec plus de méthode.
Mais, au départ, il n’y a pas d'organisation préétablie que l'on pourrait mettre sur le compte d'un Dieu directeur et programmeur
Il s'agit plutôt d'un vrac qui va s'auto-organiser progressivement en allant du désordre à l'ordre et en retournant au désordre dans un cycle continuel comme l'a bien souligné Edgar Morin.
Pour parvenir à un système relativement stable tel qu’il nous apparaît individuellement tel qu’il est décrit et expliqué dans les textes cités, il faut dépasser le simple déroulement des besoins et des pratiques.
Après l'exécution, il y a nécessairement une phase d'évaluation. Nos très lointains ancêtres n'ont pas indéfiniment mangé des amanites phalloïdes dès qu’ils se sont aperçus que leur consommation entraînait la mort.
Ainsi, dans la vie quotidienne, un certain nombre de choses sont notées hier enregistrées : ça marche ou ça ne marche pas c'est accepté ou pas par le groupe social.
Donc se met en place une organisation entre des éléments du groupe avec un critère commun : tout être vivant éprouve le besoin d'une certaine stabilité, d'un certain équilibre comme l'a montré Piaget pour le développement de l’enfant. S'introduit donc l'idée d'un système de régulation.
Les auteurs cités notent avec intérêt que l'insertion dans ce système se fait d'une manière inconsciente un peu à la matière des fourmis ou des termitières. Il n'y a pas en effet une préconception d'organisation pour chaque action individuelle mais, au total, la termitière est construite logiquement et elle fonctionne. Il y a même une cheminée centrale pour évacuer l’excès de chaleur produit par le corps et les acticités des animaux. Des spécialistes ont remarqué que l'araignée procédé un peu de la même façon en déroulant son fils de proche en proche avec pour résultat final cette belle organisation en forme d’étoile destinée à capter toute proie passant à proximité.
Tout pourrait donc fonctionner au mieux comme dans « le meilleur des mondes » de Huxley - même si dans celui-ci on a recours à des pilules contre l'angoisse - mais la nature humaine est ainsi faite qu'il y a nécessairement des erreurs et éventuellement des fautes c'est-à-dire un écart par rapport au règlement social établi.
La société en tant que système par l'entremise de certains de ses agents met en place selon les besoins des procédures de correction des erreurs possibles par des moyens que l'on connaît sous le nom de prévention, réinsertion, compensation sous le signe du « donnant-donnant » que Rousseau avait très bien vu comme principe d'établissement d'une société.
Voilà, en deux points, ce qu’on peut tirer des deux textes avec pour objectif de produire un message personnel.
« Œuvres_ philo »
Il ne faudrait pas envisager la saisie d’un texte philosophique que comme une simple lecture de texte à la manière de parcourir son journal le matin par exemple. Certes dans les deux cas, l’objectif est de rechercher des informations.
Cela étant, une différence intervient dans le fait que pour un texte philosophique, on s'intéresse en plus à la manière de penser, d'argumenter et de rédiger que le philosophe a employé puisqu'il s'agit d'apprendre à philosopher à son exemple.
Il ne suffit donc pas de comprendre le message qu’il nous transmet en tant que contenu d'information mais il faut voir comment le message a été construit pour être capable d'en produire un qui soit personnel.
Prenons un exemple : le texte sur le mythe de Gygès
La trame du texte de Platon et facile à repérer : au départ c'était un simple fait divers ; une réunion de bergers.
Puis Platon procède à une transposition qui lui est familière et qui est désigné par le mot « mythe ». C'est une manière de communiquer comme si c'était réel mais avec une certaine ambiguïté cependant par ce que dans sa « division du sensible intelligible »dans le Mythe d la Caverne, au bout d'un moment on ne sait plus très bien s'il prend ça pour une réalité ou une fiction.
Le recours à ce type de transposition c'est ce que l'on appelle dans les sciences contemporaines un « modèle épistémologique ». Platon dans le mythe de Gygès, grâce à cette fiction, débouche sur un problème philosophique important qui est celui de l'impunité. Que ferions-nous si nous pouvions être assurés de ne pas être punis si nous commettons un écart par rapport aux règles sociales ?
Remarquons que ce n'est pas entièrement un rêve ou un souhait irréaliste : dans beaucoup de nos actions ordinaires ou de celles de notre entourage nous voyons des personnes opérer sous le signe d'une impunité possible à cause de la complexité du système. Cahuzac, par exemple, espérait bien ne pas être pris et il avait adopté les moyens d'arrangement des moyens en vue des fins en exploitant les capacités du système qui, comme cela a été dit plus haut, comporte toujours une marque de tolérance, même dans le domaine de le Bourse.
Néanmoins, il vaut mieux k jouer a prudence ; comme le dit le proverbe : « Bien mal acquis ne profite jamais. » On a la permission de faire ce qu’on veut mais il y a toujours la peur du gendarme, la présence de la Justice avec ses lois et ses punitions.
Ainsi la société fonctionne bien comme un système mais à la différence des systèmes mécaniques, c'est avec que des possibilités de régulation qui existent en informatique ou en électronique et encore mieux en biologie et en sciences humaines notamment dans le fonctionnement psychologique que des êtres humains.
Ces trois points de comparaison ne manquent pas d'intérêt. Un ensemble mécanique tel qu'un moteur de voiture est bien également un système mais il ne comporte pas de moyens d'auto régulation. Cette possibilité apparaît avec la naissance de la cybernétique et se développe au maximum avec l'expansion de l'électronique pour traiter la complexité de plus en plus grande des entreprises humaines en particulier dans la conquête spatiale. Mais là encore la comparaison a ses limites car les corrections jugées ne sont pas le fait des seuls systèmes électroniques sophistiqués : il y a toujours à terre des possibilités d'intervention de spécialistes munis de moyens très puissants. Cela n’a donc rien à voir avec la société comme système car les humains sont des variables incontrôlables. Voilà pourquoi l’inconscient au niveau du vécu des acteurs est aussi important.
En biologie le notion de système auto régulé est beaucoup plus répandue et on trouverait de nombreux exemples autour de nous, dans le fonctionnement le développement des animaux ou des plantes sans être obligé de recourir aux théories de Darwin.
Dans notre propre fonctionnement psychologique, les exemples sont surabondants mais il n’est pas toujours très facile de les repérer. Pour prendre un exemple simple, on retiendra le jeu des mimiques entre deux personnes en conversation. Il s'agit d'un système très complexe avec des modèles homologués qui donnent lieu à des repérages possibles d'une culture donnée. Pour ne prendre qu'un exemple : les sociologues avaient remarqué que chez les Prussiens de l'ancien temps, le respect se marquait par une raideur en face de l'interlocuteur alors que le Japonais, lui, fait des courbettes. Quand on regarde Hitler, par exemple, Mussolini encore plus, parlant au peuple on est actuellement assez stupéfait de voir toutes ces gesticulations et ces vociférations de Grand Guignol admise pour argent comptant par des personnes souvent plus intelligentes que les deux dictateurs.
C’était dans la cohérence du système social d’alors dans ces deux nations.
Exploitation à partir des textes.
2 chasseurs / un flèche (faible) face à la masse de la bête. La grille pose problème : barrière, filet, prière, invocation ? Ne pas oublier que les peinture rupestres étaient représentations, conduite de récit ou rite magique pour de futures victoires . Les grottes étaient des lieux de rassemblement et de prières, des sortes d'églises.
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