Aliènation_Travail
2 objectifs :
- exploiter un exemple d'argumentation.
- entrer dans la compréhension d le philosophie de Marx.
Voir aussi dans "Oeuvres-Philo"
L’aliénation par le travail (Marx)
LECTURE CURSIVE du TEXTE avec soulignements et premières prises de notes.
Problèmes envisagés :
Etude de la pensée de Marx par mots-clés (projet global).
Cas particulier : exemple de mode d’argumentation, dans une étude de méthode sur ce point.
Voir ANALYSE, après un premier travail sur ces deux plans par toi-même.
Il (l'animal) produit seulement ce dont il a immédiatement besoin pour lui ou pour son petit ; il produit d'une façon unilatérale, tandis que l'homme produit d'une façon universelle ; il ne produit que sous l'empire du besoin physique immédiat, tandis que l'homme produit même libéré du besoin physique et ne produit vraiment que lorsqu'il en est libéré. (…)
C'est précisément dans le fait d'élaborer le monde objectif que l'homme commence donc à faire réellement ses preuves d'être générique. Cette production est sa vie générique active. Grâce à cette production, la nature apparaît comme son œuvre et sa réalité. L'objet du travail est donc l'objectivation de la vie générique de l'homme : car celui-ci ne se double pas lui-même d'une façon seulement intellectuelle, comme c'est le cas dans la conscience, mais activement, réellement, et il se contemple donc lui-même dans un monde qu'il a créé. Donc, tandis que le travail aliéné arrache à l'homme l'objet de la production, il lui arrache sa vie générique, sa véritable objectivité générique, et il transforme l'avantage que l'homme a sur l'animal en ce désavantage que son corps non organique, la nature, lui est dérobé.
De même, en dégradant au rang de moyen l'activité propre, la libre activité, le travail aliéné fait de la vie générique de l'homme le moyen de son existence physique. Marx, Manuscrit de 1844
Arrêt obligatoire : souviens-toi des sens possibles de ce logo. : ne pas franchir avant d’avoir fait le travail préalable demandé ; réflexion sur ton étude du thème, temps de méditation « bougie » ; relaxation, respiration. Un carré de chocolat à savourer … puis repartir dans un deuxième mouvement de concentration sur cette suite.
ANALYSE : comment Marx argumente ?
Départ : un constat : les faits, présentés en opposition (animal / homme), sous la conduite de deux idées.
Immédiatement besoin / unilatéralement
Libération du besoin physique immédiat / universellement
Utilisation philosophique de deux concepts : universalité opposée à singularité.
Il (l'animal) produit seulement ce dont il a immédiatement besoin pour lui ou pour son petit ; il produit d'une façon unilatérale, tandis que l'homme produit d'une façon universelle ; il ne produit que sous l'empire du besoin physique immédiat, tandis que l'homme produit même libéré du besoin physique et ne produit vraiment que lorsqu'il en est libéré. (…)
Recherche d’équivalences et transposition pour aller plus loin que ce constat initial.
C'est précisément dans le fait d'élaborer le monde objectif que l'homme commence donc à faire réellement ses preuves d'être générique. (= propre à son espèce)
Conséquences.
Cette production est sa vie générique active. Grâce à cette production, la nature apparaît comme son œuvre et sa réalité.
Et non plus comme « un donné » (dans les philosophies antérieures) qu’il n’y aurait qu’à connaître et consommer. L’action, la « praxis » et non plus la connaissance par l’esprit.
L'objet du travail est donc l'objectivation de la vie générique de l'homme : car celui-ci ne se double pas lui-même d'une façon seulement intellectuelle, comme c'est le cas dans la conscience, mais activement, réellement, et il se contemple donc lui-même dans un monde qu'il a créé.
Mouvement dialectique important pour Marx et en philosophie: en construisant le monde, l’homme se construit lui même. (constituant/constitué)
On n’a donc pas le droit de lui voler cette capacité : « en dégradant au rang de moyen l'activité propre, la libre activité »*
Donc, tandis que le travail aliéné arrache à l'homme l'objet de la production, il lui arrache sa vie générique, sa véritable objectivité générique, et il transforme l'avantage que l'homme a sur l'animal en ce désavantage que son corps non organique, la nature, lui est dérobé.
De même, en dégradant au rang de moyen l'activité propre, la libre activité, le travail aliéné fait de la vie générique de l'homme le moyen de son existence physique.
C’est ce que fait le capitalisme, en se contentant simplement d’acheter « la force de travail » de l’ouvrier pour l’utiliser (avec plus value) à fabriquer des produits sans rapporta avec son être et au profit des seuls actionnaires.
L’ouvrier est donc devenu « aliéné », étranger à lui-même et à sa production.
Ce qui sera rendu plus grave avec le système (Wall Street) et le travail à la chaîne.
D’où les conflits sociaux inévitables et répétés.
Pour l’argumentation, on voit bien que Marx part de l’actualité, des faits pour passer aux idées qui expliqueront ces faits ou seront appelées à les modifier.
On passe alors de la philosophie à la politique et aux espoirs (déçus) du Communisme, moins par carence de la théorie que par l’intervention de nombreux facteurs non pris en compte (la difficile maîtrise de la nature, Staline, la pollution, par exemple), y compris la résistance et les attraits du Capitalisme libéral.
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