Mi-mars.
Attention aux giboulées de mars !
Cette période est ordinairement, pour beaucoup de candidats l'occasion de développer une certaine anxiété.
Effectivement on peut compter en termes de semaines passées ou à venir : en gros 10 semaines jusqu’à début juin.
Pas de panique cependant : il faut faire le point et trouver des parades avant les ultimes révisions.
Si tu es un(e) fan des contenus, il y a lieu de t'inquiéter si on considère le programme officiel que je te conseille d'ouvrir maintenant.
Premier conseil pratique : crayon à la main, pointe en face de chaque ligne :
- ce qui est acquis,
- ce qui serait à revoir,
- et ce qui n'est pas encore étudié.
Au moins avec cette technique, on commence à y voir clair.
Recommandation 2 : quittons cette routine scolaire de polarisation sur les contenus. Comme on le dit souvent en fin d'année, les programmes ne sont jamais achevés et pourtant il y a des bacheliers à la proclamation des résultats.
Cela veut dire, simplement, que ce n'est pas là l'important.
Virage à prendre : si tu as suivi les conseils donnés dans mes trois 3 blogs (Philopapy, Intro-philo-manager et Oeuvres-philo), tu auras constaté que mon dada, ma manie ou autre chose c'est de mettre en avant « la méthode ».
N'adopte pas ici la position bêtement française du « oui mais » ou l'opposition constante et stérile de la CGT ; adopte plutôt l'attitude japonaise : « oui, missié, on va essayer et après on verra ! »
Inspiré par cette perspective, voici quelques conseils pratiques de ce que l'on pourrait appeler une pré-révision.
Face à un thème, un problème, un concept… Il faut éviter de s'embarquer dans la recherche immédiate d'une réponse verbale comme on le fait trop souvent en classe. Ainsi on ne fait qu'ajouter des mots aux mots un peu comme dans les dictionnaires où on annonce, par exemple : concertation, action de se concerter…
Dans cette situation il vaudrait mieux sur le problème à résoudre appliquer ce que j'appellerais, dans mon jargon (méthodologisant) : une technique de « retentissement » elle consiste à cultiver l'habitude d'inventer et d’écrire une série de mots utilisables (synonymes, contraires, analogues ...), ou, mieux encore, de s’appuyer sur quelques exemples pertinents (conformes à la réalité ou à des vérités acceptées)
Si tu pratiques cette technique d'ici le mois de juin tu verras qu’elle est féconde.
Exemple : fraternité ou solidarité ? Depuis 1789 et les Droits de l'homme, au fronton des mairies, rappelé par les médias sans doute parce que le passage aux applications est très difficile ; les Saint Vincent, les Docteurs Schweitzer ne courent pas les rues.
Après, prendre fermement l'habitude de trouver des séries plutôt que des mots isolés en les confortant par l’appel à des exemples.
Application : hier soir sur Antenne 2, une émission était consacrée à Jean Ferrat : une de ses chantons « Potemkine » a été reprise sur scène. Je t'avais recommandé, dans certains articles, de te servir des chansons comme source d'exemples. Si c'est bien le cas ici. « C’est ton frère qu'on assassine » est une phrase très riche de sens (retentissement) Pourquoi ressentons que ce rapprochement « frère /assassinat » fait penser du simple plan de la réalité commune au plan des valeurs au sens métaphysique du terme. Idem pour « ce soir, j’aime la marine » en faisant l’effort de ne pas se contenter du sens littéral.
Fais de même avec certaines phrases de « Toi, l’Auvergnat » de Brassens.
Réécoute et savoure ces chansons. Entraîne-toi à ces exercices de « transposition » : terme qui pourrait bien caractériser la réflexion philosophique.
Au mois de juin tu seras bien aise de pouvoir recourir à ces exemples dont la mémorisation est facilitée par le rythme musical et par la versification. Essaie, demain : tu verras simplement en prononçant Ferrat, Brassens … les associations vont jouer automatiquement.
Conseils de méthode donc :
- continue ton pointage sur les lignes du programme officiel,
- écris quelques lignes au minimum une ou deux fois par semaine en jetant simplement sur la totalité d’une feuille papier (non linéairement ; voir Schémas) un mot-clé se référant à un problème philosophique puis une série de termes équivalents ou associés complétés par un ou deux exemples précis, concrets.
Je ne suis pas un gourou mais pour l'avoir fait moi-même et l'avoir recommandé cela à mes potaches qui ont réussi leur Bac. jadis, je suis sûr que c'est efficace.
À la mi-mars, voilà déjà de quoi alimenter la réflexion et ta capacité d'apprendre et de rédiger.
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