RATIONALISME.
RATIONALISME. (autour de Platon et Kant)
C’est un concept transversal – ou fondamental - incontournable : il n’y a pas de thèmes philosophiques ou de sujet de dissertation qui n’oblige à y faire appel. D’où la nécessité d’une étude méthodique avec quelques autres qui constituent une base ou une voûte à tes apprentissages en philo.
Comme chaque fois qu’on démarre une étude, il n’y a pas de table rase : on sait déjà plus ou moins quelque chose : l’âge de raison, le miracle grec, rationnel et raisonnable … le sujet et l’objet, qu’on retrouve en grammaire …
Mais, comme chaque fois également, c’est une aide et un obstacle : un point de départ utile face à la peur de la feuille blanche mais, en même temps, empêchement à promouvoir de nouvelles idées. L’exemple flagrant est, en épistémologie, le succès indéniable des sciences physiques avec Lavoisier au XVIII° siècle dont le modèle repousse à la fin du XIX° la naissance des sciences biologiques (Claude Bernard) puis humaines (le Behaviorisme, Claparède, Lagache, Durkheim ….
La Raison, le rationalisme est posé au centre de la recherche de Socrate et Platon, en même temps que fleurit puis périclite la Démocratie athénienne (Périclès, le Parthénon, Phidias …)
Ceci, de ma part, en représentations évocatrices sauf si tu veux en faire une étude plus poussée.
Voici un parcours possible, en rapport avec les grands mouvements d’idées de la Grèce classique à nos jours.
Méthode : note pour ta gouverne ma manière de présenter et de « sérier » les connaissances qui te sont nécessaires.
Les faits, notions ou concepts, thèses, théories … par exemple, au temps d Platon, puis Descartes, Kant, Locke, Marx, la phénoménologie, l’existentialisme avec la sociologie, l’épistémologie, à titre de grands cadres, pour le moment : on détaillera et on mettra en relation plus tard … Ns avons 9 mois devant nous.
La Raison, le rationalisme : un mouvement d’idées important, à la racine de notre civilisation occidentale.
« Miracle grec » : pourquoi ? Parce que (pour le première fois, au moins ouvertement) dans la bouche de Socrate et les écrits de Platon, Aristote … on abandonne le recours aux mythes et aux religions pour se fier uniquement à l’esprit humain (individuel) pur expliquer le monde et le sujet pensant.
A noter cependant des précurseurs (les Présocratiques) et nos plus lointains ancêtres avec l’invention des outils et du langage pour survivre à des conditions de vin infernales.
Les concepts centraux étaient déjà : rapports entre sujet et objet (y compris la mort) … devenant, plus tard, synonyme de milieu ou d’environnement …
Et également « complexité », même si ce n’était pas, comme maintenant sous l’angle de millions de neurones cervicaux ou de milliards de galaxies composées de milliards d’étoiles, fuyant, pour une année-lumière, à 10 milliards de km.
Cette connaissance aurait rendu encore plus perplexes Socrate et Platon.
A leur manière, ils ont posé les premières pierres du rationalisme :
- coupure avec les mythologies (ce qui vaudra une coupe de ciguë pour Socrate),
- établissement d’un nouvel ordre des choses mais avec l’obligation de concevoir un double monde : sensible (celui de la Caverne) et intelligible (celui de l’Idée ou Forme).
- Avec cette contrainte de devoir accepter cet idéalisme.
- D’où l’appellation pour leur thèse de « idéalisme rationaliste dualiste ».
- C’était l’objet qui s’imposait au sujet.
Descartes contourna le problème en mettant plutôt au centre « la méthode » et la « physique mathématique ».
Puis Kant survint, renversant la vapeur, avec le sujet au centre, dans sa « révolution copernicienne », mais en conservant une certaine symétrie.
PLATON |
KANT |
Rapports objet à sujet |
Rapports sujet à objet |
Essence / apparences |
Noumènes / phénomènes |
Un monde intelligible hors de la Caverne |
Catégories de la sensibilité et de l’entendement. |
Dialectique : recherche de la vérité |
|
Jusque là, on reste sur le plan de l’ontologie.
Il faudra attendre Marx pour que soit mise au centre « l’action » (la praxis), comme moteur de production des idées.
Puis le point de vue sociologique s’imposa. Et si la Raison n’était pas simplement, le résultat des exigences de pertinence et de cohérence imposées par la communication entre humains ? ou des contraintes infligées par les inventions technologiques ? (belle hypothèse de travail)
Avec le rôle prépondérant du langage.
Voir les articles : Raison et « déconstruction de la Raison ».
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