Adaptation_1
ADAPTATION : notion dite transversale ou opératoire, c'est à dire qu'on peut l'employer, avec ses associations d'idées, dans différents traitements d'informations à propos de thèmes ou de problèmes divers ...
Exemples d'application immédiate : si, avec Kohler, on définit l'intelligence comme "une conduite de détour", ça marche. Si on appelle "action morale" un engagement orienté par un choix de valeurs, ça marche aussi Etc.
Le TEXTE de Piaget et le schéma qui en été tiré fournissent des informations utiles pour tous les domaines du programme officiel. On pourrait les mettre en rapport avec les concepts d'écosystème et d'homéostasie en biologie et en anthropologie.
Piaget AFFECTIVITE, INTELLIGENCE et ADAPTATION.
« Toute conduite, qu’il s’agisse d’un acte déployé à l’extérieur ou intériorisé en pensée, se présente comme une adaptation, ou, pour mieux dire, comme une réadaptation. L’individu n’agit que s’il éprouve un besoin, c’est à dire si l’équilibre est momentanément rompu entre le milieu et l’organisme. L’action tend à rétablir l’équilibre, c’est à dire à réadapter l’organisme (Claparède). Un conduite est donc un cas particulier d’échange entre le monde extérieur et le sujet, mais contrairement aux échanges physiologiques, qui sont d’ordre matériel et supposent une transformation interne des corps en présence, les conduites étudiées par la psychologie sont d’ordre fonctionnel et s’effectuent à des distances de plus en plus grandes, dans l’espace (perception etc.) et dans le temps (mémoire etc.) ainsi que selon des trajectoires de plus en plus complexes (retours, détours etc.) La conduite ainsi conçue en termes fonctionnels suppose elle-même deux aspects essentiels et étroitement interdépendants : un aspect affectif et un aspect cognitif.
Selon Claparède, les sentiments assignent un but à la conduite tandis que l’intelligence se borne à lui fournir les moyens, la « technique ». … Dans la mesure où le sentiment dirige la conduite en attribuant une valeur à ses fins, il faut que la connaissance lui imprime une structure. D’où la solution proposée par la psychologie dite de la forme : la conduite suppose un « champ total » embrassant le sujet avec les objets, et la dynamique de ce champ est constituée par les sentiments (Lewin), tandis que sa structuration est assurée par les perceptions, la motricité et l’intelligence. Nous adopterons une forme analogue, sauf à préciser que, ni les sentiments, ni les formes cognitives ne dépendent uniquement du « champ » actuel mais aussi de toute l’histoire antérieure du sujet actif.
Une perception, un apprentissage sensori-moteur (habitude etc.), un acte de compréhension, un raisonnement etc. reviennent tous à structurer, d’une manière ou d’une autre, les rapports entre le milieu et l’organisme.
La vie affective et la vie cognitive sont donc inséparables, quoique distinctes. Elles sont inséparables parce que tout échange avec le milieu suppose à la fois une structuration et une valorisation, mais elles n’en restent pas moins distinctes, puisque ces deux aspects de la conduite ne peuvent se réduire l’une à l’autre.
L’intelligence est la forme d’équilibre vers laquelle tendent toutes les structures dont la formation est à chercher dès la perception, l’habitude et les mécanismes sensori-moteurs élémentaires. (Elle est aussi) un terme générique désignant des formes supérieures d’organisation ou d’équilibre des structurations cognitives.
L’intelligence est essentiellement un système d’opérations vivantes et agissantes. Elle est un point d’arrivée dont les sources se confondent avec celles de l’adaptation sensori-motrices en général, ainsi que, par-delà celle-ci , avec celles de l’adaptation biologique elle-même.»
Piaget : « La psychologie de l’intelligence » Colin 1967
Piaget AFFECTIVITE, INTELLIGENCE et ADAPTATION. ETUDE.
Les solutions sont placées dans à la fin de l’article : NE PAS LES LIRE avant d’avoir exécuté les exercices suivants.
Le texte de Piaget sert d’introduction à la partie du programme intitulée « L’HOMME et le MONDE » (ou encore « psychologie », « sociologie », « sciences humaines »… Il fournit un cadre général et un premier aperçu des principales notions ou idées se rapportant à ce grand chapitre.
Deux précautions s’imposent donc :
- Après des lectures et des études initiales, il faudra le relire et le reprendre périodiquement.
- Les concepts abordés ici doivent être notées et mis en parallèle avec le programme officiel dans sa totalité, tant il est vrai que toute étude de philosophie doit être examen de ces concepts et, surtout, de leur mise en réseau.
- Premiers travaux :
1) faire une première lecture globale (cursive) du texte.
2) écrire en quelques lignes le résultat de cette première prise de contact : peu importe pour le moment les erreurs, les lacunes … : ce sera repris ensuite
3) faire une deuxième lecture, crayon ou surligneur à la main :
a) dégager les 8 termes essentiels (sans répéter des mots de même famille : ex. adaptation - réadaptation …)
b) trouver le paragraphe qui pourrait, à la limite, résumer le texte.
- Deuxième étude, plus approfondie :
- comment comprendre les termes : perception mémoire, retour, détour (ils seront repris ultérieurement).
- comment comprendre : les conduites, en psychologie, sont d’ordre « fonctionnel » ?
- quelles sont les deux grandes catégories de fonction (psychiques) exposées dans ce texte ? Quel mot désigne le mieux leur but propre ?
fonction : 1 = 2 =
but : * = * =
4. quels problèmes de compréhension pose une première étude du 2° paragraphe ? (les repérer et les rédiger).
5. justifier, en une page au moins, cette affirmation : « toute conduite est une adaptation, ou, plutôt, une réadaptation. »
Essayer de présenter, sous forme d’organigramme, les contenus importants du texte.
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