Adaptation_2
IMPERATIF : Les solutions et cette deuxième partie du travail ne doivent pas être lues avant que les exercices précédents ne soient exécutés.
SOLUTIONS :
Question A. 3a :
les 8 termes demandés : adaptation équilibre affectif cognitif intelligence
valorisation structuration
histoire
Question A. 3b :
le 4° paragraphe : « La vie affective … l’une à l’autre. »
Questions B.
- Perception mémoire, retour, détour … sont des fonctions psychiques (consulter le programme officiel ou un livre de psychologie)
- les conduites, en psychologie, sont d’ordre « fonctionnel », c'est-à-dire qu’il ne faut plus les considérer comme des états de conscience mais comme des fonctions dynamiques en exercice.
La psychologie contemporaine a fait des progrès quand elle a considéré que des termes comme affectivité, intelligence, mémoire, perception … n’étaient pas des choses (ou des états de conscience) ou encore une description de ce que nous ressentions et pensions, mais plutôt des « fonctions », c’est à dire une sorte de mécanisme avec des modalités d’action (pour s’adapter aux offres et aux sollicitations ou aux exigences du milieu.)
Exemple : comprendre le sens d’un texte (percevoir, reconnaître des indices, faire appel à des connaissances …)
3. grandes catégories de fonction (psychiques) :
fonction : 1 = affectivité 2 = intellect
but : * = orientation * = organisation
On pourrait affiner ce tableau à l’aide de l’étude due 2° paragraphe ; question suivante : voir l’accentuation en gras et souligné.
- Selon Claparède, les sentiments assignent un but à la conduite tandis que l’intelligence se borne à lui fournir les moyens, la « technique ». … Dans la mesure où le sentiment dirige la conduite en attribuant une valeur à ses fins, il faut que la connaissance lui imprime une structure.
Les termes sont permutables pour une traduction écrite de ces idées.
(Piaget utilise le procédé appelé « redondance» par les linguistes sur le plan de la communication)
D’où la solution proposée par la psychologie dite de la forme : la conduite suppose un « champ total » embrassant le sujet avec les objets, et la dynamique de ce champ est constituée par les sentiments (Lewin), tandis que sa structuration est assurée par les perceptions, la motricité et l’intelligence. Nous adopterons une forme analogue, sauf à préciser que, ni les sentiments, ni les formes cognitives ne dépendent uniquement du « champ » actuel mais aussi de toute l’histoire antérieure du sujet actif.
Voir le schéma à l’entrée de l’article « Adaptation_1 » et, éventuellement, le compléter au moyen de ces informations.
5. Rédiger
6. Voir le schéma suivant et l’utiliser sur des exemples.
Informations complémentaires :
Après l’étude du texte de Piaget qui établit un cadre général du chapitre « l’homme et le monde » (à forte dominante de psychologie et de sociologie), les quelques réflexions suivantes et les textes d’accompagnement aideront à poursuivre la saisie de ces problèmes (et des solutions proposées par les sciences humaines actuelles).
Le texte de Piaget comporte trois dimensions intéressantes :
1. il établit les grandes lignes pour comprendre comment se déroulent et s’expliquent nos conduites habituelles : ceci, autour des notions d’équilibre, d’adaptation, d’orientation (affective) et de structuration (cognitive).
2. il montre aussi comment la psychologie contemporaine traite les problèmes en se servant de la notion de « fonctions ».
3. il peut servir d’introduction à l’étude de la philosophie en général et, plus particulièrement, à la découverte de la grande partie du programme intitulée : « l’homme et le monde » ou « la condition humaine.)
Il est assez simple pour être abordé sans préparation spéciale car il s’occupe des « choses de la vie » ; il s’appuie sur l’expérience que chacun peut avoir de son fonctionnement mental.
Il est, par ailleurs, assez riche en informations pour pouvoir servir de plan d’étude à ce grand chapitre. Le schéma présenté ci-dessous peut être considéré comme une table des matières utile pour la dominante « psychologie » de cette étude. Bien entendu, l’ensemble du chapitre « Homme et monde » ne se réduit pas aux seuls aspects psychologiques.
D'autres articles vont nous obliger à considérer au moins 4 dimensions principales dans l’homme tentant de s’adapter à son environnement
- une dimension « biologique » car nous sommes des animaux vivants comme beaucoup d’autres avec une infrastructure de chair, d’os, de nerfs etc.
- une dimension « proprement psychologique » constituée par des phénomènes tels que la conscience, l’intelligence, la parole, la culture qui dépassent la condition purement animale tout en s’appuyant sur elle.
- une dimension « sociologique », trop longtemps ignorée ou négligée : l’homme n’est pas une île : il vit parmi les autres (disparus et vivants) ; il ne se développe et évolue que sans un milieu social.
- une dimension « culturelle » ou "anthropologique", prise en compte récemment elle aussi : au bout de quelques années d’apprentissage (on parle d’acculturation), il devient difficile de faire la part, en nous, de ce qui est, « nature » et de ce qui est « culture ».
Note : psychologie empirique et psychologie scientifique ?
(ce passage pourrait être rangé dans le chapitre : "Connaissance et Raison".)
La psychologie - et avec elle, les sciences humaines – sont des disciplines récentes pour l’acquisition d’un « statut scientifique ». Les premiers laboratoires de psychologie expérimentale datent de la fin du XIX° siècle, alors que les sciences physiques s’étaient développées dès les travaux de Lavoisier, au XVIII° siècle. Fin du XIX° siècle, la biologie devient expérimentale avec les travaux de Claude Bernard. La psychologie suivra quelques dizaines d’années plus tard (Wundt, Watson, Piéron, Binet, Simon – entre 1860 et 1920 environ).
Les conditions de l’acquisition d’un « statut scientifique » sont déterminées sur le modèle des sciences physiques : elles portent essentiellement sur 4 points :
- délimitation stricte d’un objet : ex. la fonction glycogénique du foie et non l’étude (vague) de la vie ou du vivant (ce sont des questions philosophiques et non scientifiques)
- adoption de méthodes rigoureuses de traitement des phénomènes : ex. méthode expérimentale.
- Formulation des résultats (constantes, lois etc.), si possible, en termes mathématiques.
- Insertion des lois vérifiées et formulées dans une théorie cohérente : ex. théorie atomique.
Ceci aide à comprendre que la psychologie – pour s’établir comme science - a dû abandonner les études religieuses, philosophiques, littéraires antérieures : ex. l’âme, l’esprit, la conscience = même régime que pour l’étude de la vie en biologie. Adieu aussi, mais pas totalement, à la madeleine de Proust, aux analyses des romanciers. Non que cela soit faux ou inutile : je peux goûter les cheminements tortueux des héros de « Thérèse Desqueyroux » de Mauriac, ou ceux de Meursault dans l ‘ « Etranger » de Camus …
Simplement, cela ne peut se prétendre « scientifique », mais la psychologie empirique est celle qui nous sert massivement tous les jours.
Satisfaire aux conditions de scientificité – sur le modèle de la physique - ne va d’ailleurs pas sans difficultés : l’élimination de la notion de conscience, la réduction de la psychologie aux seules réactions observables et mesurables, avec Watson et le Behaviorisme ; ces prétentions ont dû reculer devant la complexité et la multiplicité des paramètres en jeu dans toute conduite humaine.
Néanmoins l’adoption de la notion de « fonction », en psychologie, à l’imitation de la biologie, a permis de mieux comprendre nos comportements. Elle a fait avancer la psychologie sur le chemin de la rigueur scientifique, sans éliminer la psychologie empirique qui nous sert dans la vie de tous les jours et sans empêcher les auteurs et producteurs de romans, de pièces de théâtre ou de scénarios de cinéma de continuer à nous séduire et à nous aider à mieux connaître la nature humaine, dans différentes situations.
Le paragraphe du texte de Piaget se comprend mieux maintenant et peut être exploité, comme une sorte de résumé, en ses différents paramètres (marqués en gras) :
"Selon Claparède, les sentiments assignent un but à la conduite tandis que l’intelligence se borne à lui fournir les moyens, la « technique ». … Dans la mesure où le sentiment dirige la conduite en attribuant une valeur à ses fins, il faut que la connaissance lui imprime une structure. D’où la solution proposée par la psychologie dite de la forme : la conduite suppose un « champ total » embrassant le sujet avec les objets, et la dynamique de ce champ est constituée par les sentiments (Lewin), tandis que sa structuration est assurée par les perceptions, la motricité et l’intelligence. Nous adopterons une forme analogue, sauf à préciser que, ni les sentiments, ni les formes cognitives ne dépendent uniquement du « champ » actuel mais aussi de toute l’histoire antérieure du sujet actif."
Nous avons ainsi plusieurs ensembles fournissant une explication cohérente :
Fonction « affectivité » (sentiments etc.) but valeurs direction orientation
Fonction « cognitive » (intelligence etc.) moyens technique structuration, organisation
En rapport avec : champ total,
champ actuel,
histoire antérieure du sujet.
Si on prend un exemple simple, cela permet un éclairage valable :
Ex. construire une maison pour y loger et y faire vivre sa famille.
But / valeur : vivre heureux, ensemble, dans un cadre que l’on aura choisi et aménagé …
Organisation : prévoir le financement, les plans, la mobilisation des constructeurs …
<--- champ actuel et total -->
en ajoutant le passé : acquisition d’un métier (ressources), mariage, enfants …
MM. 30-03-2001 _ 11/04/2012
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