Altruisme_12
Altruisme_12
Les actualités nous invitent à nous interroger sur la notion d’altruisme. Ce n’est pas nouveau. Les hommes vivent ensemble ce qui pose nécessairement deux termes l’individu et les autres. En latin « ego (moi) et alter (l’autre).
« Ego » (moi) et « alter » (l’autre) étaient obligés de se rencontrer et de s’opposer.
L'opposition altruisme / égoïsme est du domaine de l’opinion commune : peut-elle se convertir en problématique assez pertinente pour déboucher sur des développements d'idées exploitables en philosophie ?
S’ensuivait-il que ego devait obligatoirement dériver en égoïsme qui est plutôt perçu comme péjoratif alors que son opposé, avec son dérivé « altruisme » est plutôt loué comme une qualité.
(En exergue : attention : il y a aussi « alter ego », altérité, altermondialiste … mais pas tous les œufs dans le même panier en ce moment)
Le premier problème d’ordre sémantique serait le suivant : à quel ordre appartient chacun des termes : altruisme égoïsme ? L’impression que l’on a en parlant, c’est que égoïsme centré sur le moi ou le je - cela va de soi - c’est presque naturel. Altruisme est un mot d’un niveau de langue plus élevé ; on ne l’emploie pas tous les jours. Ses racines sont plus diffuses : autre, autrui, puis repassage par la racine latine alter.
L'hypothèse que l'on pourrait avancer et qui serait à examiner est la suivante : l'égoïsme, semblerait appartenir dans notre vie psychique, à quelque penchant naturel ; il correspondrait sur le plan de l'affectivité à la recherche du plaisir et donc, par conséquent, à l'élimination d’autrui quand celui-ci est une entrave au plaisir poursuivi.
L'altruisme, si on se réfère au passage de l'Évangile sur « le prochain » et à l’enseignement de l’Eglise, semblerait plutôt appartenir à la catégorie d'une pratique ou d'une habitude que l'on devrait apprendre par une détermination de valeurs et au moyen d'un certain nombre d'efforts ou de sacrifices.
Rechercher, développer et organiser une argumentation consisterait à utiliser les faits, les idées, les thèses allant dans l'un ou l'autre sens.
Bien qu’il soit qualifié de défaut, l’égoïsme est assez bien supporté tellement il est répandu. Il faut déjà y avoir mis le paquet pour entendre : « c’est un bel égoïste. » assez bizarrement, il semble y avoir des plans privilégiés : les politiques ne se traitent pas d’égoïstes puisqu’ils travaillent pour le bien public. Quand ils détournent des fonds ou s’acoquinent avec quelques vieilles, spécialistes en cosmétiques, ça tombe sous le coup de la Justice et non de la morale privée.
L’accès au sens véritable du terme « altruisme » est d’un tout autre ordre. Il faut que les agents et les actes soient clairement définis. Le (1) bon (2) Samaritain (3) s’arrêtant pour (4) secourir (5) un minable alors que (6) tout le monde passe pour (7) vaquer à ses œuvres perverses.
Il s’ensuit que les règles du jeu de l’altruisme doivent être posées, connues, reconnues … Ne se fait pas un non comme pas Dr Schweitzer, St Paul, abbé Pierre, Mère Theresa … sans se conformer à un modèle fait de multiples touches appréciées par le « système » social.
Ce point de vue occulte un peu la somme d’efforts, de renoncements, d’actions volontaires parfois difficiles que l’expression « faire preuve d’altruisme » recouvre.
On comprend mieux que l’altruisme soit maintenant reconnu comme une valeur, une philosophie, un art de vivre recommandable. Moyennant le prix à payer mais avec des espoirs de gains appréciables.
(On retrouve ici l’ambiguïté repérée dans l’article précédent pour certains passages de Wikipédia à propose du bien ou du mal : ressenti, souhaité ou non (désintéressement) ou pensé puis converti en mode de vie orientée et maîtrisée - au mieux sans espoir de bénéfices en retour, ce qui est rare.
Alimentation en informations :
Cas, citations et problèmes (voir Articles sous ces titres)
« Aime et fais ce que tu voudras. » St Augustin
« Aime Dieu et ton prochain comme toi-même. » (Commandement de Dieu)
Ovide / St Paul : voir le bien et le vouloir mais faire le mal
Valéry (comment se fait-il que nous puissions ne pas faire ce qui nous plaît et faire ce qui nous répugne ?)
L’altruisme : valeur idéale ? sans réticences ?
Que se passe-t-il si nous trouvons du plaisir à pratiquer l’altruisme ?
Cette pratique implique-t-elle nécessairement sacrifice, absence de bénéfices, déplaisir ?
Lien social ; voir Huxley + Platon : la démocratie « la moins pire des systèmes politiques ». Puisque cela semble inévitable, comme faire pour que le peuple finisse par « aimer ses chaînes », éducation conditionnement, force, violence drogues (soma, LSD. …)
L’altruisme, est-ce : un principe, un précepte, un enseignement, un conseil, commandement, une philosophie, une religion, une drogue …?
Annexe.
Questions que je me pose avant la construction d’un article.
A quel cadre du programme appartient-il ?
(ici : homme/monde/condition humaine/autrui/ acte moral …)
Pourquoi et comment ce que j’apporte peut-il lui servir ? (apprendre à philosopher/réussir au Bacc.)
Occasion/motivation (pour moi)
La (ma) vie comme elle va.
Ce travail en philosophie est une partie de ma vie personnelle. Ce n’est pas un truc scolaire, formel
Ainsi, ce dimanche après-midi, je reprends un projet ; j’ouvre Naturally Speaking pour traduire en texte et enregistrer un certain nombre d'informations sur le thème de l'altruisme ouvert il y a quelques jours.
Cette entreprise n'a donc rien à voir avec la confection d'un chapitre de manuel ou avec la conduite d'un cours en classe.
En premier lieu, il n’y a pas de relations en face-à-face (sauf électroniques) qui me permettraient d'adapter mes actions et mes réactions en fonction de ton propre comportement. Là, je travaille entièrement au pifomètre avec les risques que cela comporte.
J'ai à choisir en même temps les contenus et la méthode. Je dois organiser cette communication que je souhaiterais efficace.
Ainsi, depuis quelques semaines, je m'interroge sur l'usage que tu pourrais faire d'une encyclopédie comme celle de Wikipédia. Je pense que tu la consultes (pas trop immédiatement) pour en tirer des informations selon tes besoins.
L'idée depuis longtemps me trotte en tête : comment faudrait-il faire pour que les cadres de présentation de Wikipédia puissent servir de moyens d'apprendre et de communiquer sur tel ou tel chapitre de philosophie ? (voir l’application dans Altruisme_11)
Wikipédia est une encyclopédie en construction et c'est une œuvre collective avec, comme tu as pu le remarquer, des corrections de la part des utilisateurs et d’un comité de lecture.
On peut tirer de cela que des règles de traitement de l'information et de la communication ont été recensées, automatisées et structurées pour qu'à l'ouverture d'un chapitre le lecteur ne soit pas trop perturbé. C'est la familiarisation qui est plutôt visée. Ces cadres peuvent donc servir de conditions d'apprentissage et de communication pour un apprenant cherchant des réponses dans cette encyclopédie.
Je me suis donc inspiré de cette idée pour utiliser l'encyclopédie sous la rubrique : « acte », sous-entendu humain, moral etc. (voir l’article désossé sous Altruisme_11)
Cette façon de procéder permet de présenter en direct des références utiles au lieu de te laisser les chercher. Il comporte l’avantage également de ne pas m'obliger à taper ou retaper des phrases ou des textes qui sont déjà rédigés.
Apparemment cela a bien fonctionné pour le thème : «acte ».
Par contre, je me suis plutôt cassé la figure quand j'ai voulu appliquer la même technique à propos du thème de l'altruisme.
Sous le titre « altruisme_11 » tu verras ce que j'ai pu tirer de l'usage de ce moyen.
Il s'avère que la présentation de l'article par le comité de Wikipédia était déjà assortie d'un certain nombre de réserves comme c'est le cas puisque c’est un texte en gestation et non pas une publication définitive. Cela aurait dû alerter mon attention.
En commençant et en poursuivant mon utilisation de l'écrit présenté sous ce titre, avec les repères habituels : naviguer sommaire, référence, sous-titres etc. je me suis vite aperçu que les remarques critiques intercalaires étaient justifiées.
Il y a en effet dans cet article une utilisation de termes ou de concepts : altruisme, égoïsme, générosité… et des références à des positions d’auteurs dans un problème particulier.
Mais il m'est vite apparu que cela se présentait sans une problématique initiale clairement énoncée et donc sans idée conductrice te permettant de t’informer pour pouvoir apprendre et produire toi-même un texte sur le thème donné.
Dans ce deuxième article altruisme_12 j'essaie – sans prétentions excessives - de te montrer comment il pourrait en être autrement, tout en suivant des articulations de raisonnement ou de présentation standardisée, pour traiter vraiment le problème de l'altruisme.
Dans la partie initiale intitulée « naviguer » mais que l'on pourrait appeler aussi : explorer, rechercher des idées… comme je le fais dans le blog à plusieurs reprises. On pourrait partir de cette idée commune qu'altruisme s'oppose à égoïsme. Rien de très génial là-dedans mais cela sert de point de départ à une recherche d'idées puis à une organisation en article ou en dissertation. Ce qui est une méthodologie constante.
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