Décision_x
Décision_x
Titre bizarre dans la série « Décision ».
Je ne veux pas que tu sois simple consommateur (trice). Je joue la provocation à outrance.
Tu as le droit de jeter l’éponge … mais ce n’est pas ton intérêt.
Instant privilégié.
Allume une grosse bougie blanche en cire et assieds-toi confortablement.
Décontracte-toi, oublie tout, rêve, fais le silence en toi, ferme les yeux un bon moment Même pas de sujet de méditation ni de centration sur le thème à l’étude. Oublie tout ça.
Fixe-ta vue un bon moment sur la bougie en cire blanches allumées.
Pas besoin d’écrire. Qu’as-tu ressenti ? qu’est-ce qui t’est passé par la tête ?
Arrête-toi. On reprendra l’étude plus tard.
Un moment de silence et de respiration avant de recommencer.
Décision_x
Une émission sur Encyclo TV m'avait fait rouvrir un dossier jusqu'ici assez léger sur l'acte de décider puisqu’il tournait seulement autour d'un texte d'Aristote.
Cette émission avait pour objet en cette période de fêtes de fin d'année de présenter ce que l'on appelle le neuro-marketing.
Étaient invités un spécialiste dans ce domaine et un psychologue social. Des documents vidéo apportaient des informations complémentaires : un sur le parcours décisionnel d'une acheteuse dans un magasin expérimental, l'autre sur l'analyse du comportement des "trader" à la Bourse.
J'ai noté au pied levé un certain nombre d'informations que j'avais déjà exploitées dans les articles sur la décision mais au lieu de les présenter en paragraphes organisés - par provocation, comme je l'ai annoncé - je te les livre telles que je les ai reçues et notées au cours de l'émission.
La provocation consiste à te laisser débrouiller avec ces informations en vrac avec pour seules consignes que tu les reconnaisses, que tu les replaces dans des connaissances déjà organisées et qu'en tout cas autour de chacune d'elles tu puisses produire par écrit un ensemble d'associations d'idées appuyées sur des exemples afin de parfaire ton entreprise d'apprendre à philosopher.
Parfois je les ai laissés sous forme d'enchaînements que tu peux librement exploiter.
Voici ces informations.
Influences réactions adaptatives ayant conditionné notre cerveau depuis les origines par nécessité de survie
Interviennent donc la structure et le mode de fonctionnement du cerveau mais aussi le fait qu'en tant qu'êtres sociaux nous sommes conditionnés à réagir d'une certaine manière à certains événements.
En particulier nous cultivons un certain nombre d'attentes vis-à-vis de l'environnement (cas des achats ou des choix amoureux)
Cela se fait d'une manière inconsciente pour 95 % de nos réactions
En gros, ce sont nos millions de neurones qui interagissent pour nous adapter aux conditions surtout inattendues que l'on rencontre dans la vie quotidienne.
Le schéma est simple : nos sens sont alertés par la forme, la couleur, le goût ou le parfum des objets rencontrés. Exemple : les sirops sucrés et colorés.
C'est à l'intérieur de ce schéma que les publicistes travaillent pour nous pousser à l'achat : ce que l'on appelle le neuro- marketing
Ce n'est pas un processus simple puisque il alerte plusieurs zones du cerveau travaillant en interaction.
Avec des zones ou des noyaux de décision cf. les informations dans les articles précédents sur le cerveau.
Le fait que ce soit d'une manière inconsciente n'exclut pas l'action d'un centre de vigilance et de jugement qui nous empêcherait de gober n'importe quoi : si ça paraît illogique, la conscience entre en jeu pour ne pas céder aux circuits automatiques de la décision.
Exemple
Dans une salle d'attente, à un moment donné une fumée apparaît sous la porte : plusieurs cas de figures peuvent être envisagés. Je suis seul ; je réagis immédiatement en quittant la pièce. Nous sommes deux ou trois : nous commençons par nous regarder pour savoir quoi faire comme si nous attendions le salut d’un standard comportemental collectif. Si nous sommes nombreux, il n'y a pas cet échange de regards. Ce que tire le psychologue social de cet exemple, c'est que nous réagissons en fonction des autres mais uniquement dans certaines conditions. Si nous sommes trop nombreux cela peut donner lieu à une panique collective qui n'a rien de rationnel.
Dans un magasin expérimental, une cliente est invitée à faire des achats en 20 minutes avec sur le nez une paire de lunettes destinée à suivre les mouvements de sa tête et de ses yeux. Elle en est avertie. Elle fait ses achats comme d’habitude. Les déplacements de ses yeux et les points de fixation sur certains articles sont enregistrés afin d'être analysés. On peut noter que certains objets attirent son attention plus que d'autres qu'elle balaie simplement d'un coup d'œil rapide. Certains des articles débouchent sur un choix et une décision d'achat. Ce qui intéresse les publicistes.
Le comportement des « trader » en Bourse fait l'objet de nombreuses études notamment au GATE de Lyon surtout depuis les récentes faillites bancaires dues à l'action de certains traders comme Kerviel. Contrairement à ce que l'on pourrait croire de la rationalité de ces décideurs, il apparaît dans ces études que ce sont des hommes comme les autres et que le facteur psychologique, notamment les émotions, entrent pour une grande part dans des décisions ultrarapides face à des tableaux de données extrêmement complexes. Les études faites à Lyon montrent sur des sujets se prêtant à une expérience de simulation du comportement des traders que ceux-ci suivent une stratégie générale du plus de gains pour le moins dépense possibles ce qui est normal. Ce qu'il est moins c'est qu'ils peuvent se laisser entraîner par des amorces de hausse en voulant jouer avec certains achats risqués pour gagner beaucoup plus. Ce qui explique les catastrophes bancaires récentes.
Dans ces expériences on se sert comme pour le test de détection du mensonge de facteurs corporels que l'on ne maîtrise pas telle que la sudation ou la mise en mouvement de certains muscles faciaux devant un événement : battements de cils, sourires esquissés …
La difficulté de l'étude de l'acte de décider provient du fait de la nécessaire prise en compte d'un certain nombre de facteurs qui sont, selon les spécialistes, le plus souvent de l'ordre de l'inconscient, comme la sudation ou la crispation de petits muscles, par exemple.
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