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HOMME  -->  HUMANISME

 

HUMANISME :

Un mouvement de pensée.

Des courants culturels.

Une valeur ?

 

 

On peut remonter très loin jusqu’à Confucius ou au Bouddhisme si on met en avant  la tendance à l’abandon du divin pour se fier aux seules capacités humaines surtout en matière de connaissance.

Néanmoins l’étude des notions d’âme, d’esprit, de conscience s’avère nécessaire dès l’origine car si l’appel à l’idée de Dieu est rejeté l’obligation de reconnaître l’aspiration à un « au-delà » reste présente en chacun de nous. C’est d’ailleurs une définition possible de l’homme : « Il est l’être de l’au-delà ». Si on évacue la religion, il semble bien difficile de se débarrasser de la métaphysique. Cela fut perçu par Aristote inventeur du terme.

Cet « au-dessus » ou « au-delà » de la physique, nous l’éprouvons dans des expériences de la vie courante. Cela correspond ordinairement à : « ça nous échappe ». Tel Pascal devant le ciel étoilé et les satellites explorateurs de l’univers en expansion continuelle.

Dans l'Antiquité grecque, Protagoras, avait affirmé  que « L'Homme est la mesure de toute chose. » et non quelque divinité. Mais que faire devant  le « Que sais-je ? » de Montaigne sinon recourir au maître horloger de Voltaire ou alors au dieu « Hasard » … ce qui est pire encore.

D’ailleurs le recours aux religions a toujours paru en même temps naturel et suspect. Les actions néfastes commises en leur nom n’étaient pas faites pour prêcher en leur faveur.

On constate que  dans l’histoire, il y eut des vagues successives de la Chrétienté, de l’Islam et un retour actuel du djihad … comme si l’homme ne pouvait se passer de se battre sous la bannière d’une divinité. Ceci d’une manière parfaitement contradictoire : car, au sens strict, il ne peut exister de guerres « saintes » fondées sur le meurtre et un total irrespect des Droits de l’homme. C’est la guerre ou la sainteté ; il n’y a pas le choix.

 

L’article précédent avait posé le problème de la définition de l’homme. Sommes-nous plus avancés en employant le terme « humanisme » ?

 

« L’HUMANISME est un courant culturel européen, trouvant ses origines en Italie, principalement autour de Florence, qui s'est développé à la Renaissance.

Renouant avec la civilisation gréco-romaine, les intellectuels de l'époque manifestent un vif appétit de savoir.

Considérant que l’Homme est en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées, ils considèrent la quête du savoir et la maîtrise des diverses disciplines comme nécessaires au bon usage de ces facultés. » 

Plusieurs événements vont amplifier le phénomène don la naissance de l’imprimerie avec Gutenberg puis la traduction de la Bible en langue courante par Érasme en 1516. Ainsi l’aspiration à la religion restait présente mais sur le plan de la conscience individuelle sans recours au Clergé et à ses exactions (Inquisition, Dragonnades ….) D’où Luther et la naissance du Protestantisme rejetant les dogmes ex-cathedra s’interposant entre la conscience et Dieu.

Par extension, on revint aux textes anciens notamment grecs qui après un long périple étaient parvenus en  en Occident. Les textes d’Aristote, par exemple, furent recueillis et traduits par les Arabes à Constantinople avant d’aboutir à Cordoue, Tolède … pour être traduits, copiés et conservés par les moines du Moyen-âge. Drôle de destinée si on tient compte de ce qui se passe actuellement en Irak.

Ainsi, le développement des qualités essentielles de l'être humain devient l’objectif central de l’humanisme autour des notions de Raison, de liberté de penser et de respect de l’homme.

 

Dans le cadre de ce  projet, on n’évite pas l’affrontement à la notion de transcendance ni les excès que recense l’histoire dans le passage du dire au faire. Car là est bien les problème métaphysique, éthique et socioculturel constant.

Inévitablement se posent les problèmes éthiques de promotion des valeurs en parallèle aux discordes et aux guerres parfois au nom même de ces valeurs. « Liberté, que de crimes n’a-t-on pas commis en ton nom. »

Cependant le mouvement persiste : il n’est que de voir l’indignation universelle exprimée à propos de la décapitation ignoble de notre compatriote, Hervé Gourdel.

C’est le propre de la philosophie de se perpétuer ainsi par référence aux grands textes et aux grands penseurs en revenant sans cesse de  cette base  à l’actualité.

Ainsi se justifie l’idée d’Humanisme en tant que valeur réclamant que chacun soit sans cesse sur les barricades.

 

L’homme : un « étant » ordinaire, un simple « dasein »  ou un projet incessant ?

 

 



28/09/2014
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