PhiloPapy

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les mémoires

Un dossier important mais dense en informations ;  à avaler à petites doses.

 

 

Dans : Homme et monde et Connaissance, réel, Raison.

La mémoire ou plutôt les mémoires.

Sources :

1. notes tirées de l’Emission TV. Encyclo. (les émlissions sont ordinairement répétées)

Présentation claire et, appuyée sur des exemples, des principaux termes pour rendre compte du fonctionnement de la mémoire. La référence à des  thèses se trouve plutôt dans :

2. Article « la mémoire » Wikipédia

 

 

  • Émission Encyclo : Mémoire avec un s

 

Première expérience simple : Itinéraire indiqué par le déplacement de l’index de l’expérimentateur sur certains des 10 bouchons posés sur une table. Le sujet doit reproduire le trajet sur 5 positions immédiatement après puis après un délai de quelques minutes.

 

Réussite dans le premier cas ; des erreurs pour le deuxième essai : il s’agit donc d’une mémoire « immédiate » très utile pour reconnaître un objet ou lire une ligne d’écriture tout de suite. Ça s’efface quand on n’en a plus besoin. On s’en sert à longueur de journée.

 

Sinon il faut faire appel à une mémoire de travail moins fugace mais demandant de la concentration et des  répétitions pour retenir les informations dont on a besoin. On fait intervenir le temps : c’est une mémoire à moyen ou à long  terme.

 

          Deuxième exemple : apprendre à piloter un avion. Les paramètres sont beaucoup plus nombreux dans l’environnement et sur le tableau de bord. Il y a une logique des actions à enchaîner. On parle alors de mémoire procédurale qui normalement se transforme en automatismes demandant de moins en moins de conscience comme quand on conduit une voiture.

Au moment où on lançait l’étude de l’intelligence artificielle, les chercheurs tentèrent de voir comment les compétences d’un ouvrier qualifié pourraient servir à la formation d’apprentis. On nomma cela un « système expert ». L’entreprise n’était pas commode du fait qu’une personne qualifiée réussit des actes (mémoire procédurale) mais a beaucoup de mal à expliquer ce qu’il fait. D’où le recours à des chercheurs et des pédagogues ou à des moyens vidéo et informatiques.

 

L’affaire se complique avec l’entrée en jeu du contexte et des facteurs émotionnels qui vont agir positivement dans la mémorisation : on l’appelle mémoire épisodique parce qu’elle est liée à un événement vécu. Elle tient de l’autobiographie et du sentiment de continuité que la mémoire introduit dans notre existence.

Halbwachs  avait fait remarquer que notre mémoire s’appuie aussi sur des repères sociaux : c'était avant la guerre... ou après le 14 juillet … On perçoit déjà la diversité des thèses tentant de rendre compte du phénomène mémoire(s).

 

L’intérêt et la nouveauté jouent aussi un rôle, surtout dans la vie du bébé : si on lui donne un objet, il le regarde et le manipule de différentes façons comme s’il mémorisait les formes possibles même si la mémoire tactile est moins essentielle que la mémoire visuelle et auditive. Voilà pourquoi le visage et la parole de la mère ont rapidement tant d’importance.

 

Avec l’acquisition du langage ce sont les liaisons logiques qui s’établissent et se renforcent dans ce qu’on appelle la mémoire sémantique qui englobe la maîtrise d’une multitude de relations spatiales, topologiques puis formelles.

 

Des exercices peuvent augmenter et maintenir les capacités mémorielles notamment les associations et le rangement en catégories.

Les images d’un lot comportant des meubles, des outils ou des plantes sont mieux retenues si elles sont associées par catégories ou par séries.

La logique supplée aux carences éventuelles de le mémoire pure.

Mais attention aux pièges dus à l’usage de la logique. Pour une liste d’une dizaine de mots à répéter sur des éléments de la forêt, un sujet ajouta « arbre » alors qu’il ne s’y trouvait pas.

Ce nous invite à nous méfier de nos souvenirs et des témoignages en justice. Il peut y avoir reconstruction logique

Sans oublier les associations de mots et d’idées que nous avons enregistrées par apprentissage. Les dictons et les proverbes regorgent de ces expressions qui passent pour des vérités. « Qui a bu boira. » : ce n’est pas du 100%.

C’est à mettre au compte des avantages et des inconvénients de cette fonction indispensable qu’est la mémoire.

 

Cette émission renferme l’essentiel des informations concernant la mémoire si on se contente d’énumérations et de qualifications.

 

 

  • L’Article sur « la mémoire » ou « les » mémoires dans Wikipédia ajoute la présentation de différentes théories qui aident à mieux comprendre le phénomène sans pour autant l’expliquer parfaitement comme c’est souvent le cas dans les sciences humaines.

Un nombre important de termes sont nécessaires pour faire comprendre le fonctionnement de la mémoire. Les spécialistes recommandent d’employer plutôt le pluriel comme chaque fois que l’on veut traduire une réalité matérielle ou mentale. Ensuite, tout classement se rapporte à une vue personnelle ou à une théorie de la mémoire.

Cela veut dire comme pour toutes les choses de la vie que c’est composé de méthodique et d’aléatoire.

Ainsi en ce moment, je réfléchis et je rédige en songeant à un lecteur potentiel. J’utilise des automatismes, fruits d’apprentissages méthodiques (en principe) et je prends, plus ou moins consciemment, ce « que mon esprit me fournit » : exemple, ces 5 derniers mots.

Pour la langue, c’est venu tout seul ; j’ai simplement veillé à respecter les règles ordinaires de cohérence et de pertinence, d’orthographe et de syntaxe, à éviter les répétitions des mêmes mots Etc. Méthode et aléas sont donc mêlés. Ma mémoire a fonctionné selon certaines lois naturelles et apprises. On peut essayer de comprendre le comment et le pourquoi mais il est plus facile de faire que d’expliquer.

On peut, par exemple,  se référer à un tableau existant comme celui-ci puis essayer de comprendre (justifier) les relations entre termes ou sous-ensembles ou rester dans le cadre de la logique de la théorie.

Dans tous les cas, les informations si on maîtrise l’agencement d’ensemble peuvent être une aide à l’apprentissage.

Celui-ci peut être entrepris de plusieurs manières liées aux informations de base, aux besoins de comprendre, à une conception des sciences ou de soi-même et à une certaine vue de l’efficacité et du plaisir à conduire cette étude.

En définitive, c’est un rapport à soi qu’on assume et dont on jouit à sa façon. Merleau-Ponty va jusqu’à étendre à la compréhension des lois scientifiques cette intériorisation très personnalisée. Tout pendant que je n’ai pas le sentiment d’avoir compris par mes propres moyens, avec mes propres formulations, ai-je compris ?

Voici une présentation qui peut satisfaire selon le point de vue annoncé dans les titres.

 

 

Ici, par exemple, mon choix dans ce lot, peut être fait , en fonction de ce que je juge important et de ce qui peut me servir :

Episodique, car il faut relier les souvenirs et connaissances à un contexte vécu : on devrait le faire plus à l’école.

Sémantique, la recherche du sens est  un projet vital constant … et intéressant.

Communicative : une mémoire augmentée, enrichie par de multiples échanges. Ce qui pourrait être le cas à propos de cet article.

Exemple : ma propre mémoire au lendemain du décès d’Albert  Jacquard, une autre mémoire prodigieuse transférée dans d’autres par la qualité de sa pensée. Ce pourrait être l’exemple d’un mémoire « communicative » qui ne deviendrait mémoire que s’il y a échanges, intériorisation individuelle et redistribution.

 

Voici une autre analyse selon la psychologie cognitive qui peut

 aider à comprendre la mémoire dans sa composition fonctionnelle.

Psychologie cognitive : mémoire :

 

 

Pyramide des 5 systèmes de mémoires

Comme dans toute définition de la mémoire, on retrouve les processus d'encodage, de stockage et de récupération des représentations mentales.

NB. Cette expression peut être prise telle quelle ou donner lieu à des débats à l’infini.

Le plus influent des modèles structuraux de la mémoire est le modèle modal, qui divise la mémoire en trois sous-systèmes : on retrouve ici les termes de base communs.

registre sensoriel,

mémoire à court terme

mémoire à long terme.

On peut faire entrer dans la mémoire à court terme le concept de mémoire de travail si on ne se réfère qu’à la durée de l’acte de mémorisation en négligeant les liens à la répétition et à l’investissement émotionnel et en laissant de côté l’aspect inscription dans un projet. C’est un choix qui conditionne mais relativise ma définition de la mémoire.

En ce qui concerne la mémoire à long terme, plusieurs dimensions sont à relever

entre la mémoire épisodique

et la mémoire sémantique  

(quoique, d’après ce qui a été dit précédemment, ce ne soit pas du même ordre)

entre la mémoire implicite (procédurale)

et la mémoire explicite (déclarative).

(là encore l’opposition entre le faire et le dire n’est pas à pousser trop loin)

Exemples plus haut : pilotage d’un avion et système expert. Un commandant d’aviation n’est pas forcément pédagogue dans une conférence sur son métier.

Le traitement du chapitre sur la mémoire n’est donc  pas simple.

Des efforts de théorisation présentés ici, tu peux faire l’emploi que tu veux ;  tout est question de dialectique personnelle.

Esprit de relativité et tolérance sont hautement recommandés vis-à-vis d’autres positions.

 

Certains théoriciens insistent davantage sur certains points

Mémoire de travail (MDT) pour Baddeley et Hitch

Elle joue un rôle particulier dans la cognition et particulièrement dans l'apprentissage de nouvelles informations.

Sur un plan dynamique, on peut distinguer  plusieurs sous-systèmes qui se rapprochent de ce que nous pouvons comprendre par expérience du fonctionnement de la mémoire.

Un composant important apparaît : l’attention.

Les trois composants de ce  modèle sont :

  • La boucle phonologique (BP) : elle est capable de retenir et de manipuler des informations sous forme verbale. Elle conditionne notre apprentissage pendant l’enfance. D’où l’importance de parler au bébé, de lui faire écouter de la musique avant même sa naissance. Ensuite il écoute, il parle et s’écoute : trois formes de mémorisation complémentaires. C’est ce que fait Wassili, mon petit fils âgé de trois mois, en ce moment,  à longueur de journée dans son apprentissage de sa langue maternelle.
  • Le calepin visuo-spatial (CVS) : il est chargé des informations codées sous forme visuelle. C’est la deuxième source importante d’alimentation de la mémoire. Quand les données sensorielles s’associent, l’effet mémoriel optimum est obtenu.
  • L’attention était jadis étudiée comme un chapitre indépendant. Il faut mieux voir maintenant son rôle d’administrateur central : ce mécanisme attentionnel contrôle et coordonne les systèmes esclaves (boucle phonologique et calepin visuo-spatial).
  • Il intègre les informations issues des deux sous – systèmes et les met en relation avec les connaissances conservées en mémoire à long terme.
  • Pour cela il dispose d'une zone tampon épisodique, ce qui lui permet de regrouper les informations, qu'elles soient issues des impressions sensibles présentement ressenties ou de la mémoire à long terme. Ainsi se constitue notre compétence intellectuelle.

 

Mémoire implicite et mémoire explicite

La distinction entre mémoire implicite et mémoire explicite inclut approximativement

celle de mémoire procédurale ;

dans la mesure où l’automatisation de schèmes d’actions se fait largement de manière inconsciente même si je peux verbaliser certaines opérations quand je conduis, par exemple.

et de mémoire déclarative pour laquelle le fait de verbaliser requiert la conscience et une plus grande présence d’esprit.

La mémoire procédurale permet l'acquisition et l'utilisation de compétences motrices comme faire du vélo ou pratiquer un sport. L’automatisme entraîne le passage par l’inconscient ou à une conscience vigile minimum ne revenant à son maximum que si « un obstacle » survient comme l’a montré Claparède. Conduite habituelle sur route sèche puis adaptation à la découverte d’un dépôt de feuilles mortes dans un virage.

La mémoire déclarative est responsable de la mémorisation de toutes les informations sous forme verbale, c'est-à-dire celles qui peuvent être exprimées avec le langage. Ce qui occasionne un renforcement de la mémorisation pour et par une récitation, par exemple.

L'ensemble des traitements d'information constituent la cognition humaine.

Autrement dit, il existe des automatismes pour les informations verbales, imagées, sensitives et gestuelles autant qu'il existe des représentations mentales manipulables par la conscience et l'attention, sur lesquelles peuvent porter des décisions.

Une décision se réfère à la conscience : prendre une décision correspond à autoriser ou au contraire à inhiber un processus automatique préexistant. C’est une interruption pour le passage à une autre forme de conduite. Au contraire des présupposés courants, la prise de décision ne « crée » pas à proprement parler de nouvelles informations, elle ne permet pas non plus d'en récupérer : elle permet simplement de porter une vérification sur des processus déjà déclenchés et des informations déjà activées et pré-structurées. Comme pour l'ensemble des domaines liés à la cognition humaine, deux théories s'affrontent pour rendre compte de la distinction entre implicite et explicite : l'une structurelle et l'autre fonctionnelle.

La théorie structurelle explique la différence implicite/explicite par une différence de nature physique : explicite et implicite correspondraient à la sollicitation de modules et de structures cérébrales différentes.

La théorie fonctionnelle suppose au contraire qu'il n'existe qu'un « tout » correspondant au support de la mémoire, mais aussi que ce tout est apte à différentes fonctions et au traitement de différentes natures d'information. Ce serait donc dans ce cas la sollicitation spécifique de différents contextes, fonctions et informations qui permettraient de rendre compte de la différence implicite/explicite.

Comme il est difficile de faire la preuve de l’existence de structures spécifiques, la théorie fonctionnelle est plus facile à défendre.

Ce serait l'accumulation de ces traces qui permettrait, à partir des confrontations répétées à un objet par exemple, dans une large étendue de contextes différents, d'extraire en quelque sorte un sens, recréé à chaque activation. Ce sens, qui n'est pas stocké en tant que tel, correspond en quelque sorte à l'ensemble des activations sensori-motrices liées à cet objet, en fonction du degré de liaison conforté par différentes associations neuroniques.

Celles-ci, d’ordre chimio-électrique, sont à l’étude pour le traitement de maladies graves comme Parkinson et Alzheimer. Mais il reste du chemin à parcourir.

D’autres théories existent qui tentent d’expliquer le fonctionnement de la mémoire par un agencement cohérent de termes mais aucune ne présente une synthèse définitive.

A défaut de thèse satisfaisante, une grande prudence s’impose dans le traitement d’un sujet sur la mémoire.

 

Ça équivaut parfois à la mauvaise impression de devoir botter en touche même si ce n’est pas recommandé le jour du Bacc.

 

 

 

 

 



18/09/2013
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