Langage_2
Langage_2
Dans Langage_1 on traitait du langage et de la communication en termes généraux.
Ici, sous ce titre, ce sera plus technique.
COMMUNICATION : les SCHEMAS de base / les FONCTIONS.
L'objectif sera double : comprendre et produire des écrits.
- dans la pratique,
pour mieux remplir les conditions de communication.
- en philosophie,
pour compléter le chapitre sur le langage.
2 Sources d’informations :
- le schéma de Shannon, déjà esquissé dans l'article précédent,
- les fonctions du langage du linguiste Jakobson.
Le schéma de l’ingénieur américain Shannon sert à comprendre les conditions de base d’une communication entre humains.
Ce schéma s’est enrichi par l’analyse de différentes situations de communication et par les apports en informations de l’étude du linguiste Jakobson sur les fonctions du langage.
Cette base de données peut aider à poursuivre deux objectifs :
- aider à mieux maîtriser les conditions d’une communication, efficace comme le souhaitait Shannon, ingénieur à la General Electric, vers 1945, après les progrès à poursuivre dans ce domaine après la 2 ° guerre.
- plus modestement, donner les moyens de traiter un sujet de dissertation tiré du chapitre « le langage »
Exemples : « Le langage ne sert-il qu’à informer ? » ou sur les rapports entre pensée et langage : « Le langage traduit-il ou trahit-il nos pensées ? »
Repère les éléments d’informations ou les secteurs des schémas à développer pour pouvoir traiter ces problèmes.
Choisis des exemples concrets de communication pour voir comment ces filtres s’appliquent. Exemples : les débats politiques à la TV. même s’il s’agit souvent plutôt de contrexemples. Dans ce cas, ça doit marcher mais « à rebours » comme pour le Gargantua de Rabelais. Finalement, Cahuzac revoit le film authentique de son histoire personnelle et resitue exactement la portée de ses actes.
Les fonctions de Jakobson sont également employées pour atteindre les mêmes objectifs : voir comment ça fonctionne pour mieux comprendre.
Les 6 FONCTIONS du LANGAGE selon cet auteur.
(= éléments qui entrent en jeu chaque fois qu'il y a communication)
Jakobson distingue six fonctions dans le langage :
- la fonction référentielle ou représentative, où l'énoncé donne l'état des choses (aussi dénommée sémiotique ou symbolique) ;
Cela correspond à « de quoi on parle ? » qui pourrait correspondre à quelques chose dans ton esprit pour nous permettre de communiquer soit directement, soit après un apprentissage. Exemple : les mots savants de ce texte : tu devrais les avoir compris et intégrés après mes explications dactylographiées sous cette forme de police.
- la fonction expressive, où le sujet exprime son attitude propre à l'égard de ce dont il parle ;
Les lignes de ce style du paragraphe précédent expriment ma conviction pédagogique.
- la fonction conative, lorsque l'énoncé vise à agir sur l'interlocuteur ;
Exemple : je te conseille de trouver les moyens pour bien comprendre et utiliser ce que j’essaie de te communiquer.
- la fonction phatique, où l'énoncé révèle les liens ou maintient les contacts entre le locuteur et l'interlocuteur ;
Allo ! Tu es toujours là ? Tu as compris ?
Normalement, ça devrait fonctionner par Q/R (Questions / Réponses)
- la fonction métalinguistique qui fait référence au code linguistique lui-même ;
La grammaire est un métalangage (en grec « méta » veut dire a"u dessuss (comme « métaphysique » depuis Aristote)
Sujet verbe complément
au lieu de
Je vais à la pêche.
- la fonction poétique, où l'énoncé est doté d'une valeur en tant que telle, valeur apportant un pouvoir créateur.
« poïeïen » en grec veut dire : faire, créer …
Victor Hugo, dans « Booz endormi » avait besoin d’une rime en « ette » : alors il créa une ville orientale en accord avec le cadre du poème : « Gérimadeth » Prononce à voix haute et tu auras tout compris.
NB Attention : Chaque message utilise plusieurs de ces fonctions, mais l'une d'elles domine.
Ces fonctions se replacent dans les 6 éléments du schéma de Shannon :
- le contexte - (fonction dénotative ou référentielle)
- l’émetteur - (fonction expressive, fonction conative)
- le récepteur - (fonction expressive, fonction conative)
- le canal - (fonction phatique, fonction poétique)
- le message - (fonction phatique, fonction poétique)
- le code - (fonction métalinguistique)
- le contexte (ou référent) tout message renvoie à un contexte. Ce peut être la situation dans laquelle se trouvent les interlocuteurs, le moment de leur vie auquel le message fait allusion, tout ce qu'ils ont en commun civilisation, connaissances, expériences...
- le destinateur (ou émetteur) c'est celui qui envoie le message.
- le destinataire (ou récepteur) c'est celui auquel le message est adressé.
- le canal (ou contact) le message requiert un contact, un canal physique et une connexion psychologique entre le destinateur et le destinataire, contact qui leur permet d'établir et de maintenir la communication. Le canal n'est pas' seulement le milieu physique (l'air dans le cas de la voix), le procédé technique (le fil téléphonique), mais aussi tout ce qui permet de garder le contact. (gestes, intonation ...)
- le code c'est l'ensemble des conventions selon lesquelles le destinateur « encode » et le destinataire « décode » le message. La connaissance de la langue, permet à la parole humaine — à partir d'un ensemble fini d'unités linguistiques et de règles de combinaison -- de former un nombre pratiquement infini d'énoncés. Il faut que le code soit commun -- au moins en partie — entre destinateur et destinataire pour que l'intercompréhension soit possible.
- le message : c'est la création propre du destinateur. En utilisant le code commun, il compose un message où il formule et communique son expérience individuelle.
La quasi-totalité de ce qu’il faut savoir sur le langage est ici rassemblée. Mais il ne suffira pas de lire une ou deux fois chaque article. Pour l'ensemble, il faut appliquer et voir comment ça fonctionne puis balayer les citations et les sujets de dissertation.
Quand cet ensemble collera, ce sera gagné.
Finalement ne serait-ce pas le piège que je t’ai tendu dans ce blog ? ? ? Sur toute la ligne en ancien pêcheur de truite.
La quasi-totalité de ce qu’il faut savoir sur le langage est ici rassemblée. Mais il ne suffira pas de lire une ou deux fois chaque article. Ici il faut appliquer et voir comment ça s’applique puis balayer l’ensemble des citations et de sujets de dissertation.
Quand cet ensemble collera, ce sera gagné.
Finalement ne serait-ce pas le piège que je t’ai tendu dans ce blog ? ? ? Sur toute la ligne ... en ancien pêcheur de truite. Je n'ai pas résisté à faire ce jeu de mots (facile) Pardonne ma faiblesse.
Pour finir
C'est sûrement le chapitre le plus difficile. de l'année. J'ai dû scinder l'étude en plusieurs parties.
La deuxième est plus facile.
La langue et le langage : pourquoi 2 termes ?
Dans la vie courante, on emploie plus souvent le second terme que le premier sauf quand on parle de l'organe « langue » situé dans la bouche. La remuer 7 fois avant de parler. L’avoir amère après un repas trop copieux. Ne pas l’avoir dans la poche ? Ah ! La sagesse populaire, c’est pire que la philo.
Au long des jours, la distinction entre les trois usages ne s'impose pas. En gros, on se contente d’un emploi à base d’expressions coutumières. En philosophie, c'est une autre affaire. Le débat est ouvert sur ce plan, et les questions sans réponses faciles vont vite devenir dominantes.
Entrons quand même tout de suite dans la problématique.
Approches lexicales.
Le langage, terme le plus souvent utilisé, veut dire, en gros : moyens, formes, résultats des échanges entre les hommes.
La langue, pour les linguistes, c'est un système de signes utilisé oralement, graphiquement ou par écrit. Ici, il s'agit de manipuler des formes porteuses de significations transmissibles. Un premier problème se pose alors concernant les rapports entre forme et sens. Comment le mot « signification », par exemple, a-t-il été composé pour renvoyer à ce qu’il veut dire pour une majorité de Français ?
Le langage, au sens général, insisterait plutôt sur les sens et ou les significations correspondant à une forme. Car la parole et l’écrit sont les signifiants (Sa) et les signifiés (Sé) de ce qui est communiqué entre un émetteur et un récepteur, comme le recto et le verso inséparables d’une feuille de papier, selon le linguiste suisse de Saussure. On perçoit tout de suite que l'étude de ces deux termes va imposer une multiplicité d'approches. Si on veut faire vite, disons que la langue correspond au mythe de la tour de Babel ou à l’attribution de capacités particulières à chaque Apôtre, le jour de la Pentecôte, pour aller annoncer l’évangile à différentes nations. Le langage recouvrirait alors le champ des contenus divers appelés "culture" pendant que chaque langue serait l’outil formel et systématique, le véhicule pour échanger des messages très diversifiés entre compatriotes.
On perçoit immédiatement que dans le premier cas, il faut une traduction des pensées d'une langue à l'autre : « Ich liebe dich … », «I Iove you … », « je t'aime ... » … : c'est le même contenu sous trois formes différentes. Notons, pour la suite, que le rapport entre forme et sens constitue un problème extrêmement complexe que parfois on rapporte à « la naissance de l'écriture ».
Si on peut se contenter de cela sur le plan du langage, on n'est pas quitte pour autant avec le fameux problème des chapitres des livres de philosophie , par exemple. « Quels sont les rapports entre pensée et langage ? », beau sujet de dissert. s‘il en est.
Nous sommes, avec ces quelques lignes, en plein débat philosophique. On ne va pas trop forcer pour aujourd'hui !
Attention cependant à mes promesses (même quand je ne bois pas !)
Intermède !
Je suis en train de m’apercevoir que, peu à peu, le pédagogue se substitue au prof. de philo. et devient un conseilleur en méthodes et techniques. C’est du vrai « cooatchinggg » à la « mèèèd in Jargona » utilisable dans une BD d’Astérix. Alors, je vais désormais prendre quelques précautions telles que publier ces annotations sous cette forme (police et couleur), ainsi tu pourras repérer les informations à lire et relire. On appellera aussi cela des « trucs » puisque tu n’apprécies pas trop le mot « méthodes ». C’est ce qui ressort des statistiques de consultations des pages du blog. Tu pourras alors adopter une « conduite d’évitement » comme on dit en psychologie animale. Au passage, - mais je vais devoir employer encore une autre forme de communication - ce n’est pas la psychologie qui est « animale». On devrait donc dire « psy. des animaux. »
Tu vas pouvoir quitter enfin ces chemins de traverse pour reprendre l’autoroute.
Auparavant, amuse-toi à résoudre des problèmes et à produire quelques textes personnels.
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