Mvt_des Idées
Révision
Appris ailleurs
En période de révision, il faut certes recenser et organiser les idées et les connaissances acquises mais aussi établir une liste d'exemples typiques pouvant servir dans l'un ou l'autre chapitre posé par le sujet de dissertation.
Face à lui, si on tient compte de l'expérience, on s'aperçoit que notre esprit fait des va-et-vient entre faits et idées. De temps en temps un fait ou un exemple appelle une idée ou alors c'est l'inverse. Dans cette première recherche d'idées, il faut donc travailler à l'aide de ce va-et-vient.
Autre indication peu signalée jusqu'ici sur ce site, c'est que faits ou exemples ne se trouvent pas que dans les livres de philosophie. Il faut savoir utiliser tout ce qu'on a appris ailleurs dans les autres disciplines.
Il serait conseillé d'établir une liste de ces cas pour que l'évocation s’en fasse aisément le jour de l'examen.
Les grands cadres de la philosophie : la condition humaine, la morale, la connaissance et la raison, le réel et la vérité, la philosophie générale, l'anthropologie … peuvent trouver des applications ou des exemples à titre d'illustrations ou de preuves dans d’autres domaines du savoir, y compris dans l’actualité. La lecture du journal est aussi une préparation utile.
Il faudrait donc pouvoir catégoriser un certain nombre d'exemples pour chacune de ces grandes têtes de chapitre.
Pour la condition humaine il a été conseillé d'en passer par la lecture de certains romans il faut les parcourir de nouveau et en dégager les thèmes principaux.
Pour ce qui n'a pas été présenté, par exemple « le fond du problème » de Graham Greene ou « le meilleur des mondes » de Huxley. Il faut au moins les parcourir rapidement et voir de quoi il retourne.
Dans « le meilleur des mondes », par exemple, on peut établir un parallèle avec « la République » (livre VII) de Platon puisqu'il s'agit dans les deux cas de l'organisation d'une cité idéale. Le titre « organisation sociale » conviendrait pour les deux.
Mais de grosses divergences existent en ce qui concerne la conception d’un type de société.
Pour Platon, nous vivons enchaînés au fond d'une Caverne et nous n'avons devant nous que la projection des ombres d'objets réels existant en dehors, éclairés par le Soleil des Idées. Sur un mode ordinaire, nous fonctionnons donc avec ces ombres et nous pouvons même devenir très habiles dans leur manipulation. Que l'on appelle ces ombres des apparences, des sensations, ou un peu plus tard avec Kant, des phénomènes, peu importe. L’essentiel est de comprendre que pour Platon ces ombres appartiennent au monde sensible et non pas au monde intelligible.
Elles évoquent bien la perception que nous avons du réel : paysages naturels formés d'une multitude de petits éléments provoquant autant d'impressions sur notre esprit ou alors une ville organisée plus facile à percevoir ou encore un mécanisme complexe. Dans tous les cas, nos sens sont ouverts sur quelque chose qui nous paraît dans un premier temps très hétérogène, fait de multiples éléments pas nécessairement compréhensibles au premier abord. Ce sont des impressions que les Empiristes diront pouvoir être transformées en idées par différentes associations : contraires, contigües etc.
Pour ce qui est de la position idéaliste rationaliste, il faut accéder au monde intelligible moyennant l'effort de sortir de la Caverne, d'affronter les réalités extérieures et l’éblouissement du Soleil des Idées pour pouvoir se débrouiller avec, cette fois-ci, des éléments intelligibles. Un peu comme lorsque l'on commence l'étude de l'algèbre.
Il est à noter qu’il s'agit là d'un effort que l'on pourrait appeler la conquête de la science. Cela ne va pas de soi : les yeux sont aveuglés, l'esprit est perturbé et il faut du temps pour que la raison impose une certaine clarté et un certain ordre dans ce monde nouveau.
L'effort étant fait, on accède ainsi à la compréhension du monde. On est passé du mode de la perception au mode de la conception.
Néanmoins comme il s'agit de l'organisation de la cité, pour les courageux ou les privilégiés qui auraient pu accéder à la conception et à la compréhension de ce monde intelligible, il reste une obligation sociale qui est d'apporter leur contribution à la construction d'une cité idéale en partageant leur savoir avec ceux qui n'ont pas eu la chance d'accéder au soleil des idées.
Cela ne va pas de soi, car les manipulateurs compétents des Ombres n’acceptent pas facilement ce nouveau discours. Socrate le paiera de sa vie en buvant la cigüe préparée pas les riches marchands de la ville.
Huxley reprendra le problème de l'organisation sociale mais il veut construire une cité fonctionnelle.
Plus réaliste que Platon, il prend pour point de départ le monde tel qu'il est. Il a affaire à des adultes dont, dans sa thèse, il n'a pas grand-chose à espérer. Restent donc les enfants qu'il faut former pour qu'ils soient adaptés à cette nouvelle forme sociale d'organisation et de vie.
Malheureusement les enfants sont éduqués par des parents qui ne le sont pas éduqué au sens où le voudrait Huxley. Il faut donc les prendre au berceau et trouver une procédure pour qu'il soit formé selon la bonne trajectoire voulue par l'auteur ; ce qu'il veut c'est du fonctionnel.
Pour les très jeunes enfants c'est simple. Chacun présente, comme nous, des dispositions naturelles à rechercher le plaisir et à éviter la douleur.
Il suffira de leur faire acquérir les reflexes conditionnés les plus utiles à la Cité.
Pavlov, avec l'expérience du chien sert de modèle : en testant l’apparition du suc gastrique dans l'estomac à la vue de la viande il va vérifier si celle-ci suffit à s déclencher le mécanisme. Le conditionnement va consister à apprendre au chien a seulement se contenter de la vue c'est-à-dire à faire fonctionner un réflexe dit conditionnel ou conditionné à la seule apparition de la viande. Bien entendu, dans les expériences, il faut donner de temps en temps satisfaction au chien sinon le réflexe conditionné s’éteint. Au bout de plusieurs répétitions, la présentation de la viande suffit. Comme cela se produit chez nous à la vue d’un plat succulent sur la table. C’est ce qu’on appelle « mettre en appétit. En passant dans la cuisine, seule l’odeur suffit parfois.
Les réflexes conditionnés sont à la base de beaucoup de nos apprentissages pour le meilleur ou le pire des mondes.
L’idée d'amener les très jeunes enfants à cultiver des réflexes conditionnés conformes aux souhaits de la société fonctionnelle est ainsi attestée.
Le passage du livre le plus célèbre est celui du conditionnement vis-à-vis des roses.
Dans un premier temps on laisse les très jeunes enfants toucher et sentir les roses. Fonctionnement normal L’enfant y trouve du plaisir.
Dans un deuxième temps, l'idée est testée de se servir du réflexe conditionné pour désengager progressivement l'enfant dans l’attrait pour la couleur et le parfum des roses.
La première partie l'expérience consiste donc à laisser l'enfant dans un usage naturel des roses. Dans un deuxième temps, lorsqu’il touche et respire le parfum, il est soumis à un choc électrique légèrement douloureux puis petit à petit insupportable.
Si l’expérience réussit, on aura découvert un principe généralisable à toutes les autres actions de la vie.
Au bout de nombreuses expériences, l'attrait pour la couleur et l'odeur des roses est anéantie au profit de la peur et d'un réflexe de retrait lorsqu'une rose apparaît dans son champ de vision. Le tour est joué on peut ainsi conditionner les jeunes enfants à faire ce que demande la société fonctionnelle selon Huxley.
Malheureusement restent les adultes qui n'ont pas subi ce traitement. Ils fonctionnent normalement.
Certains y ont pensé, entre 1934 et 1944, il y aurait bien une solution : ce serait l'extermination totale des adultes mais malheureusement les enfants ont besoin d’eux pour pouvoir continuer à vivre.
Huxley va donc inventer un système de compensation sous forme de pilules contre l'angoisse car la situation effectivement est anxiogène puisque, dans la nouvelle société, on interdit des choses que normalement on perçoit comme agréables.
Avec la pilule anti angoisse l'adulte normalement constitué se trouverait dans la même position que l'enfant conditionné.
Cependant dans « le meilleur des mondes », certains adultes, plus résistants, font obstacle au stratagème. Ils constituent une fraction de la population qui résiste à l'implantation généralisée du système.
En définitive, on est obligé de les isoler et de les mettre dans des conditions sociales proches de celles que nous connaissons : ou bien ce sont des fous que l'on interne, ou ce sont des poètes, des SDF, etc.
. Voilà pour la comparaison des deux conceptions de l'organisation sociale d'une société, soit idéale pour Platon, soit fonctionnelle chez Huxley.
Pour la suite de la liste des exemples utilisables, il faut chercher dans les autres domaines du savoir : en histoire, en géographie, en sciences physiques ou biologiques et en mathématiques.
Exemple d'amorce de ce type de liste : il est absolument indispensable d'avoir un exemple d'algorithme pour montrer le fonctionnement de la méthode logique, formelle et mathématique pour la validation du vrai.
Avec l'exemple souvent cité de Torricelli et de Pascal pour la découverte de la pression atmosphérique, il faut avoir aussi des cas d'expérimentation en physique dans lesquels on montre le fonctionnement de la méthode expérimentale pour parvenir à des lois et les théories.
Bien entendu il faut compléter et atténuer cette vue relativement simplifiée depuis le fonctionnement originel de la physique, en gros, de Lavoisier au XVIIIe siècle à la fin du XIX° c'est-à-dire jusqu'à la naissance de la théorie atomique mais sous une forme assez simple représentée par Niels Bohr avec un atome formé d'un noyau entouré de particules.
Nous sommes loin du compte maintenant, le système orbital de l’atome est plus compliqué que cela. Le CERN. à Genève est encore occupé à l'étude d'un boson résistant qu'il appelle particule divine. D'après les dernières informations, les savants seraient en passe de pouvoir le faire accélérer.
Non seulement l'atome se révèle d’une complexité beaucoup plus grande que dans le schéma de Niels Bohr mais de surcroît certains de ses éléments peuvent avoir des réactions assez fantaisistes dans ce qu'on appelle les réactions « quantiques ».
Il s'ensuit qu'il est très difficile de localiser une particule en train de s'agiter de cette façon comme des grains de poussière dans un rayon de soleil. Ce qui a donné lieu à la découverte de ce que Heisenberg a appelé des relations d'incertitude, c'est-à-dire une impossibilité de calculer en même temps la vitesse et la localisation d'une particule.
Pour l'instant deux thèses s'affrontent entre lesquels on n’a pas encore pris parti d’une manière décisive ; le mondes fonctionnerait selon une théorie ondulatoire ou selon une théorie moléculaire. Dans un cas, ce sont les ondes telles qu'on se les représente ordinairement, dans l'autre cela pourrait ressembler vaguement aux billes appelées « atomes » par Démocrite dans l'Antiquité grecque.
On le voit, la spécificité de l’objet d’une étude scientifique n’arrange pas les choses déjà en physique.
C’est pire encore quand on aborde la biologie et les sciences humaines.
Avec Claude Bernard c'était encore assez facile : sa première expérience que l'on estime avoir ouvert la voie ç à la biologie expérimentale porte sur la fonction glycogénique du foie. Cet organe sert de filtre à l'excès du sucre que nous pouvons à ingérer. Il a été vérifié par Claude Bernard lui-même que le taux du sucre est constant dans le sang. Cela laisse place à l'hypothèse vérifiée depuis que le foie stocke l'excédent de glucose et ne laisse passer que ce qui est indispensable en teneur dans le sang pour que la vie se développe normalement.
Mais là, c’est encore assez simple. Un autre énorme problème est posé par l’étude du cerveau. Un chercheur a estimé l'autre soir à la télévision que nous ne connaissions
qu'un dixième de sa structure et de son fonctionnement. Des recherches sont poussées actuellement pour essayer de localiser des zones défaillantes qui prédisposeraient à la maladie d'Alzheimer. Mais nous ne sommes pas au bout de nos recherches avec 1/10 de connaissances seulement.
Dernier domaine pouvant servit d’exemple en opposant des obstacles à l'application soit d'une méthode logique formelle et surtout de la méthode expérimentale. Ce sont les sciences humaines avec l'histoire et la linguistique, par exemple.
Pour l'histoire et la sociologie, un progrès av ait été fait par Durkheim lorsqu'il a affirmé que les faits sociaux étaient des choses comme les autres. Mais cependant, avec une telle complexité que la vérité historique est à aborder avec des pincettes. Les relations causales que l'on établit facilement, en physique par exemple, entre chaleur et dilatation d'un métal non plus du tout court lorsque l'on voit l'enchaînement causes et des paramètres dans les faits historiques ou économiques. Dans ce dernier domaine, on a même dit très justement que prévoir la pénurie d’un produit, une carence sur le marché du sucre par exemple c'était provoquer l’événement lui-même. L’historien René Duby, rentait d’évaluer ce qui était la plus important dans une bataille : ceux qui la commandaient ou la peur au ventre du simple soldat se demandant s’il serait encore vivant le soir.
En linguistique, des progrès ont été fait avec de Saussure, le linguiste suisse, lorsqu’il a étudié d’une manière scientifique la langue comme un système de signes, une combinatoire de phonèmes de graphèmes etc. C’est une avancée capitale dans la compréhension de la pratique langagière.
Les récents débats sur les sondages viennent encore de montrer les difficultés posées dans la maîtrise des causes et des paramètres de toute action humaine.
Face aux certitudes du Positivisme, force est de constater qu’en matière conquête de la vérité, le 100 % n’existe pas : c’est le probable qui est roi.
Ces dernières notes ont été dictées et reproduites par écrit un peu avec beaucoup de liberté et peuvent apparaître touffu et un peu désordonné. Mais elles ne font que refléter ce qui peut se penser dans ton esprit à toi.
Il reste entendu du début à la fin de ce site que son ton intervention sans ton intellect est à volonté tout ce que j'aurais pu produire et écrire ne sers pas à grand-chose. Dernier mot bon courage. La matinée de l’examen.
Eur
Archimède |
287_212 AvJC |
Bachelard |
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Bohr (Niels) |
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Buffon |
1707_1788 |
Claude Bernard |
AvJC |
Comte (Auguste) |
1798_1857 |
Copernic |
1473_1543 |
Cuvier |
1769_1832 |
Darwin |
1809_1882 |
Démocrite |
AvJC |
Einstein |
1879_1955 |
Euclide |
AvJC |
Heisenberg |
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Hippocrate |
460_377 AvJC |
Lucrèce |
AvJC |
Mendeleïev |
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Newton |
1642_1727 |
Ambroise Paré |
1509_1590 |
Planck |
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Platon |
427_347 AvJC |
Ptolémée |
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Pythagore |
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