La Raison_13
La RAISON
Raison constituée et raison constituante
La distinction a été introduite par A. Lalande.
Derrière les variations de la raison il y aurait, d’après les philosophes, un invariant ultime et radical. Ce qui fait qu’on emploie souvent le mot avec une Majuscule : la Raison. Ce qui introduit aussi un certain absolutisme dans l’emploi et donc dans la compréhension du terme. La Raison (constituée) serait intouchable. D’où les difficultés dans le traitement du thème de « la déconstruction de la Raison ».(voir les articles s’y rapportant)
Le rapport de la raison avec la vérité et l’évolution de la science incite à penser qu’elle est tout autant constituante. En épistémologie, Bachelard avait bien signalé que les vérités ne sont jamais que « des erreurs rectifiées. » Donc les formes de la raison devraient suivre. Mais à partir de la raison constituante, sorte d’invariant régissant le fonctionnement de l’esprit. Il faut comprendre que son règne est éphémère : ce qui passe pour vrai pour Ptolémée ne l’est plus avec Copernic, Newton et, encore moins, Einstein. Cependant, à un moment donné et selon des conditions données, on a appelé ces conquêtes des vérités.
Cela heurte l’opinion qui emploie le mot « vérité plutôt au singulier.
Cette raison constituante, selon Lalande, serait une pure « forme », pure exigence de rationalité, de cohérence, de normes se traduisant par des principes. En tant que telle elle devrait s’imposer universellement et éternellement dans son absolue radicalité, nécessité, évidence, universalité et totalité.
La seconde est la même forme mais dans un état donné de son évolution, devant s’adapter à un réel » toujours multiple, situé et se manifestant dans un cadre spatio-temporel. Elle accompagne le cheminement difficile de la connaissance scientifique.
En revanche, elle se constitue (ou se reconstitue) dans cette démarche par l’obligation d’intégrer ses propres conquêtes : lois et théories que l’on peut appeler « normes » … avec précaution. D’où une nouvelle Raison qui redevient constituante pour d’autres recherches de la vérité (ou de vérité).
(inspiré d’Internet : méta-noïa)
Article à mettre en relation avec ces citations.
Les citations du chapitre « Connaissance / réel / Raison » deviennent explicables si on adopte ce point de vue épitémologique notamment représenté par Bachelard.
Le « Tout est nombre. » d’Hippocrate est ainsi vrai et faux.
Einsein a raison : ce qu’il y a d’incompréhensible, c’est que l’univers soit compréhensible.
Et Russel : la philosophie tire sa valeur de son incertitude même.
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