Déterminisme.
Compléments sur le DETERMINISME.
Suite de l’article « Radis noir » qui traitait de l’aspect esthétique et fonctionnel du réel. Introduisant au problème du déterminisme, il appelait le développement suivant en termes de conclusion et de révision.
Comment réviser efficacement ? (voir l’exemple concret à la fin de l’article)
Plusieurs façons de faire existent de la pire à la meilleure.
Parmi les pires, c'est la lecture en détail des informations telles qu'elles sont rangées sur ordinateur ou dans un classeur. La meilleure est de partir d'une méthode au lieu de se polariser sur les contenus. Ce qui n'exclut pas la consultation d'informations précises pour un point de détail donné.
Prenons un exemple.
Au cours des études de Terminales philo. il est probablement apparu que le mot déterminisme était capital pour l'examen des problèmes rangés sous le chapitre : connaissance et raison, réel, science, méthode scientifique et vérité etc.
Avant même de rechercher des informations sur le mot lui-même, essayons de voir en quoi consiste son importance stratégique dans le réseau des connaissances concernant cette grande partie du programme. Ceci à partir de ses emplois dans des phrases et des exemples.
La racine même du terme est une bonne indication.
Pour connaître le réel, pour en faire une étude philosophique ou scientifique, il faut trouver quelques repères relativement stables pour pouvoir détecter et utiliser des enchaînements de phénomènes et d'idées. Définition minimale de la science et même de tout savoir.
Par conséquent : déterminer, détermination, déterminisme vont traîner derrière eux comme la comète de Halley un ensemble d'éléments qui permettent de rendre compte d'une connaissance rationnelle du réel.
À ce moment-ci du parcours, il n'est pas exclu de balayer les listes et les tableaux d'informations qui sont en réserve dans un classeur ou sur ordinateur. Encore faut-il ne pas lire bêtement comme au C.P. en s’arrêtant au mot à mot ou, par précipitation, vouloir tout de suite trouver des relations entre les termes cités. Une constellation de mots peut être rencontrée ou apprises par associations d’idées justifiées. Par exemple on s'arrête sur le couple : causes / effets. Il ne s'agit pas de vouloir tout de suite développer les rapports entre cause / effet. déterminisme et science ; il faut continuer le balayage et ne pas bloquer trop vite l’activité d’invention. Cherchons si d'autres mots, faits et idées ne se rapporteraient pas au thème que l'on est en train d'étudier.
On écrit ces mots sur l'espace d'une feuille blanche en s'inspirant de la technique du Circept, du hérisson ou de la toile d’araignée sans se préoccuper pour l'instant de savoir si les mots qui reviennent à l'esprit sont pertinents et en relations strictes avec d'autres. Ce sera pour plus tard ; le champ sémantique est ouvert ; on peut l’enrichir, le relire et y piocher un élément intéressant à tout moment la recherche concernant le mot déterminisme.
On peut alors creuser un peu plus le comment et le pourquoi du déterminisme dans les sciences.
On peut alors accrocher par la réflexion ou la lecture un certain nombre de termes qui vont enrichir le champ initial. Par exemple « phénomènes et noumènes », causalité, hypothèses …. qui sont des termes qui ont pu être mémorisés par diverses études. On peut alors procéder par extension en s’embarquant dans une trame d'interprétations rationnelles, une recherche d'exemples, l’introduction de notions plus complexe et plus complètes comme par exemple les lois, les théories, etc.
On a ainsi fait un tour plus complet de la notion de déterminisme.
Il est intéressant à ce moment-là de vouloir en donner une définition un peu plus précise. Il peut revenir à l'esprit ce que l'on sait de la définition de Laplace peut se révéler précieux.
On la relie à ce qui précède et on a ainsi une définition d'un déterminisme total, en théorie mais en théorie seulement car à ce moment-là on ne manque pas de rencontrer quelque chose qui est très important dans l'étude de la connaissance générale et scientifique, la prise en compte des exigences du réel et en particulier la notion de complexité.
C'est alors que si l'exploration des richesses « dans sa tête » commence à s'épuiser on peut se ressourcer par consultation de citations, de textes ou de sujet de dissertation. C’est ce qui est proposé dans les fiches rangées sous le chapitre « révision ».
Sous le nom de « théorème de Laplace » voici la définition d’un déterminisme absolu qui équivaudrait à voir le monde avec les yeux et les pouvoirs de Dieu.
Laplace croit fermement au déterminisme causal comme il l'écrit dans l'introduction de son « Essai philosophique sur les probabilités ».
« Nous devons donc envisager l’état présent de l’univers comme l’effet de son état antérieur et comme la cause de celui qui va suivre.
Une intelligence qui, pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée, et la situation respective des êtres qui la composent, si d’ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l’analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l’univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle et l’avenir, comme le passé serait présent à ses yeux. »
On notera que la définition de Laplace pose le principe du déterminisme dans ses principales dimensions avec comme objectif la constitution d’une science :
- comme une vision ou une conception du monde dans sa totalité, sans exceptions possibles,
- dans une dimension temporelle et spatiale absolue, (pour le passé et dans l’avenir)
- comme une succession d’instantanés photographiques envisageant peu le changement ou l’évolution,
- sauf si des variables d’un état donné pourraient engendrer des variables différentes.
- cette vision, abstraite et quantitative, n’envisage pas une loi de la Gestalt Théorie qui voudrait que du quantitatif puisse se transformer en qualitatif : l’addition de notes en symphonie et celle de mots en phrases ou textes d’une extrême diversité malgré le nombre restreint et l’uniformité des composants.
- pour ne pas être injuste, il faut mentionner les travaux de La place sur les probabilités.
Voilà : c’est suffisant pour s’en tirer avec un problème sur le déterminisme au Bac.
Resterait à voir comment les savants contemporains s’accommodent de ce principe.
Après Bachelard, il est possible de le considérer comme « un modèle épistémologique » et même – avec un peu d’audace – de le rapprocher des « mythes » platoniciens.
Révision. Comment recenser ce qu’on sait pour traiter un problème ?
J’appellerais cela, sous une forme imagée, « former un convoi » - comme à la SNCF.- de mots et d’idées autour d’une locomotive
Exemple : le déterminisme.
Nécessité d’une détermination - causes/effets - entre phénomènes pour prétendre « connaître » et constituer une science?
Observation et agencement expérimental de ceux-ci. Expérimentation.
Hypothèses de liaisons possibles ou probables entre eux.
Soumission de celles-ci à des méthodes de traitement expérimentales et logico-mathématiques, statistiques, cybernétiques … – éventuellement passage par des applications industrielles, médicales … mais celles-ci sont plutôt des vérifications terminales.
Formulation de lois et compatibilité (pas absolument nécessaire) avec des théories existantes. Sinon lancement, avec preuves, d’une théorie nouvelle. Obtention d’un consensus entre savants.
Comme tu le vois, c’est ce type d’enchaînements qu’il faut viser.
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