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La Raison.

L'étude de la raison apparaît comme une sorte de transition entre les questions générales concernant la connaissance et la conquête de la vérité par les sciences selon le projet de Descartes.

Une première question vient à l'esprit assez naïvement : « Pourquoi des termes comme intelligence et raison sont utilisés malgré des analogies qui sembleraient devoir les confondre ? »

Si on prend en compte les usages concernant ces deux termes on perçoit en effet des points communs comme dans l'emploi des mots tels que : rationnel raisonnable intelligible compréhensible etc.

Il s'agit donc de repérer ce qui les démarque d'un point de vue sémantique.

Le problème est posé qui demandera un développement conséquent entre eux les deux chapitres cités plus haut.

Y réfléchir dès à présent.

La question est la suivante : de quoi la raison est-elle composée et comment cela fonctionne ?

Partons d'expressions courantes.

On écrit la rasion et la Raison : pourquoi.

Pourquoi appelait-on "âge de raison" la période vers les 12 ans ?

DIMENSIONS de l’étude de la CONNAISSANCE.

Travail continu.

• ranger les pièces du dossier « CONNAISSANCE »,

• situer les détails (informations, idées, exemples, textes, connaissances...) par rapport à différents ensembles: sous-dossier, chapitres, groupes de thèmes parcourus au cours de l'étude,

• parvenir progressivement à la maîtrise du réseau des idées, informations et connaissances qui forment le contenu de l'étude de la connaissance,

• pouvoir comprendre, mémoriser, exprimer et communiquer  ses propres positions     (anciennes, nouvelles, remodelées -cf. plus loin, la remise en équilibre du système personnel qui nous fait vivre dans le monde et avec les autres.)

Ceci constituera l'objectif  permanent de l’étude entreprise.

Thèses et thèmes seront considérés comme « compris(es) » dans la mesure où tu seras capable de les remémorer, de les ranger, de les organiser en argumentation, et, surtout, de les exprimer et de les communiquer, oralement, par écrit ou graphiquement.

1)        par rapport aux parties du programme :

¨    - homme et monde                      problèmes de l’ADAPTATION

¨    - connaissance et raison            problèmes de réalité/vérité/efficacité...

¨    - pratiques et fins                         problèmes des conséquences de nos actes.

2)        par rapport aux études déjà entreprises:

Exemples :

- texte de Piaget «intelligence et adaptation » 

- texte de Platon « le Théétète »

- expérience de perception (les illusions d’optique)

Ce travail de réorganisation permanente obéit, comme dans la vie, à des principes logiques circonstanciels. Logique ne veut pas dire fixe et immuable.

 3)       sur un point de départ portant sur des QUESTIONS

            - qu’est-ce que connaître ?           vaste question ne pouvant pas être abordée tout de suite : à décomposer en :

            - comment  connaître ?      question plus facile à aborder (= nos pratiques)

            - pourquoi connaître ?       Idem ou plus difficile (plan philosophique terminal)

Comme dans tout apprentissage, on retrouve ici la nécessaire conciliation à obtenir entre méthodique et aléatoire, ordre et désordre avec génération de l’un par l’autre dans un cycle qui pourrait bien correspondre à une, définition de la vie.

DIMENSIONS.

• au départ, la dimension : PHILOSOPHIE de la connaissance : 

dans la mesure où le premier questionnement sur l’action de connaître est d’ordre philosophique :

         pourquoi cherchons-nous à connaître ?

         comment connaissons-nous ? par quels moyens ?  avec quels succès et quelles limites ?

         que veut dire l’expression : parvenir à la vérité ?

         que fait la science ?

         y a-t-il d’autres démarches valides ?

Ces premières interrogations auront un caractère global : il ne faudra pas s’en contenter. D’où le détour par d’autres dimensions d’étude, avant de revenir, d’une manière synthétique cette fois, au point de vue philosophique initial.

On a déjà rencontré la nécessité de ce retour ou de ce cycle dans les premiers chapitres sur la définition de la philosophie.

• 2°  dimension : « PSYCHOLOGIE de la CONNAISSANCE »

Connaître étant un acte psychique, il est normal d’aborder en premier ce point de vue : en effet, il est indispensable d’analyser comment l’être vivant réagit, en interaction constante avec son milieu : par exemple, sur le plan de la sensibilité, de la perception, de l’intellect, de la volonté … toute composante incluse dans l’acte de connaître.

Exemple : dans l’apprentissage de la conduite auto sont progressivement apprises et mises en œuvre différentes configurations de comportements petit à petit automatisées.

Pour le détail :

Conquête d’un nouvel espace avec conjugaison de nouveaux gestes pas habituels jusque là : vision avant / arrière, volant, boîte de vitesse. Sur ce dernier point, le repérage automatique par la main du levier sans quitter la route des yeux n’est pas toujours évident au début. Ce sont des opérations qu’il faut apprendre à maîtriser car ce ne sont pas des gestes naturels

NB les 2 dimension suivantes  appartiennent à une nouvelle catégorie intitulée "la déconstruction de la raison".  (voir les articles). C'est un mouvement d'idées, où Marx a sa part, avec l'évolution des sciences humaines, pour rompre avec les définitions idéalistes ou littéraires anciennes de la Raison.

•  Parallèlement,  la dimension : « SOCIOLOGIE de la CONNAISSANCE »

L’homme n’est pas une île ; il vit forcément en société. Connaître n’est pas un acte que l’on puisse isoler de son contexte historique et socioculturel. Nous sommes capables de connaître parce que la culture existe, parce qu’on nous a appris à lire, écrire, penser etc. Le savoir est plus une affaire collective qu’individuelle. Même les génies s’appuient sur la culture de leur temps pour pouvoir aller plus loin d’une manière originale …

 Progressivement,  les moyens de connaître se perfectionnent :

par exemple :            des peintures rupestres au livre puis aux médias électroniques...

                                  de l’encyclopédie (Diderot) à Internet

Le type de mémoire employée a été étudiée par Halwachs sous le titre : « les cadres sociaux de la mémoire ». Texte à consulter sur le blog « Oeuvres-philo ».

• Dimension pratique :  « TECHNIQUES de la CONNAISSANCE »

Tous les grands penseurs se sont intéressés à la connaissance et aux différentes techniques nous permettant de connaître, que celles-ci soient mentales ou matérielles (Aristote la logique et les catégories, Descartes et la méthode, Kant et le rôle de notre sensibilité et de notre entendement,  Diderot et l’Encyclopédie …

De plus en plus, maintenant, les technologies  modifient profondément nos manières de connaître à l’école, par les TIC., Internet, l’art et même la publicité etc.)

Il suffit de remarquer dans la période d Noël avec quelle rapidité un enfant retrouve dans les rayons le jouet désiré. Il n’a certes pas étudié les catégories  selon Aristote mais il a compris, inconsciemment, celles que le vendeur  a employées pour le choix d’un emplacement.

L’usage de  « modèles » et de  la « modélisation » entre dans vision du ciel.  ellipses de Newton

--> Au départ et à l'arrivée : « PHILOSOPHIE de la CONNAISSANCE »

* avec un retour incessant aux grandes questions qui nous préoccupent :

par exemple :            qu’est-ce que connaître ?

                                 comment et pourquoi sommes-nous sûrs d’être dans le « vrai » ?

                                 qu’est-ce que le « déterminisme » ?                               

                                 comment opèrent les méthodes scientifiques ? (avec quelle valeur

                                 de vérité ?

                                 est-ce que les lois et théories correspondent bien aux réalités ?

A cette occasion seront examinées les grandes théories philosophiques :

         - de Socrate à l’existentialisme, en passant par Descartes, Kant, Hegel...

         - du rationalisme aux positions contemporaines, en passant par l’empirisme, le pragmatisme, le marxisme...

         pourquoi cherchons-nous à connaître ?

         comment connaissons-nous ? par quels moyens ?  avec quels succès et quelles limites ?

         que veut dire l’expression : parvenir à la vérité ?

         que fait la science ?

         y a-t-il d’autres démarches valides ?

Ces premières interrogations auront un caractère global : il ne faudra pas s’en contenter. D’où le détour par d’autres dimensions d’étude, avant de revenir, d’une manière synthétique cette fois, au point de vue philosophique.