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Epistémologie3

Epistémologie3  

      

(Les articles placés sous ce titre impliquent la lecture des textes dans « œuvre-philo »)

 

L'étude de la grande partie du programme intitulée « connaissance, raison et réel » peut se faire de deux manières au moins.

  1. Premièrement par traitement thématique comme dans un cours classique.
  2. Par le biais de textes caractéristiques qui viennent conforter les points de vue précédents.

 

Après l'étude inévitable des grandes thèses de Platon Descartes et Kant, les textes de Bachelard et de Merleau-Ponty présentés dans l'article « ‘Epistémologie1 » situent les problèmes dans toute leurs perspectives.

Ils appellent un complément d'informations sur l'empirisme qui a été opposé au rationalisme.

 

En ce qui concerne les œuvres, c'est ce que l'on appelle les Empiriste anglais du XVIIIe siècle qui forment la base. Il s'agit de Locke, de Hume que l'on peut accompagner du français Condillac avec sa célèbre évocation de l’odeur de rose.

 

Ce mouvement se situe au carrefour des différentes conceptions rationalistes précédentes il ne pouvait donc être qu’en opposition. Si l'on considère le problème de la connaissance, il est inévitable de confronter le réel, le vécu, le perçu d'un côté au travail de la raison d'un autre.

Ce type d'études a été rangé sous le nom d'empirisme.

Par ce terme on peut entendre 2 choses : la pratique quotidienne, synonyme d'expérience qui ne donne pas nécessairement lieu au développement d'une philosophie. Ou alors, la prise en considération de ces activités pour en tirer des idées sur les manières de connaître que nous en   tirons.

Ainsi, comme l’ont fait Platon et Descartes mais à la différence de Kant, on met l'objet, c’est à dire les réalités, au centre de l'étude de la connaissance.

 

Dès lors, il s'agit de considérer en quoi consiste cet objet en décelant quels rapports il peut avoir avec le travail de l'esprit pour déboucher sur ce que l'on appelle la vérité en général.

 

Si on considère les objets existant autour de nous  deux états peuvent être pris en compte pour cette observation et cette réflexion : premièrement, leur existence dans l'espace avec des relations diverses de juxtaposition, de contiguïté, d’opposition …

 

Deuxièmement,  le fait que nous les fréquentions avec un travail mental fait de répétitions, de comparaisons etc. C'est cette base du travail que les Empiristes anglais présentent dans les deux textes cités dans  « œuvres-philo ». Ils insistent fortement sur le répétition des phénomènes et l’accoutumance qui en découle. Nous avons besoin que les choses – et nos idées – soient stables, répétables, vérifiables dans leur réalité et en accord avec notre fonctionnement mental.

 

 

        Dans l’ordre de la perception, cela commence par des « impressions » recueillies par les sens et le cerveau. Elles sont en quelque sorte la matière première. Les deux camps sont d’accord là-dessus.

 

La divergence provient du fait, pour les Empiristes, que les expériences  sont, pour eux, le « fondement » de tout (à la limite de l’esprit lui-même). Il est facile aux rationalistes de rétorquer qu’il est premier et que sans lui il n’y aurait rien. (cf. les trois textes de Locke, Leibniz et Kant dans « Œuvres-philo »)

 

Car le gros problème à régler est la transformation en idées car la rencontre perceptive accidentelle des objets et donc des impressions rend difficilement compte du caractère rationnel et communicable des connaissances. D’ailleurs le passage du texte de Hume concernant cette transformation n’est pas très clair.

        Les dispositions spatiales des objets offrent certes par leur multiplicité et leurs répétitions présentent déjà l’esquisse de relations logiques d’identité, de contiguïté, d’enchaînement, de subordination …

 

La juxtaposition constante, par exemple, de fenêtres et de portes dans un mur produit sur notre esprit des associations d'idées admissible par « accoutumance » selon les Empiristes mais il y a une certaine distance entre ces affirmations et les formules d’Einstein

Cela est bien une sorte de loi de fonctionnement de l'esprit. Les associations d'idées sont donc des constantes dont on se sert journellement et qui pourrait servir de base à l'élaboration la construction d'une philosophie ou des sciences. Mais, comme l’indique Bachelard, ces branches d’un savoir objectif se sont construites, à l’invitation de  Lavoisier,  en opposition aux saisies du réel  seulement qualitatif.

Comme l’épistémologie contemporaine, c’est plutôt le pouvoir de rationalisation de l’esprit qui a permis le développement des sciences.

Les conclusions de Bachelard s’imposent. « On prouve la valeur d'une loi empirique en en faisant la base d'un raisonnement. On légitime un raisonnement en en faisant la base d'une expérience. »

« On démontre le réel, on ne le montre pas. »

         La complémentarité de l’empirisme et du rationalisme est incontournable.



04/04/2013
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