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Epistémologie1

Avec  cet article et celui sur les citations CRR (rénové = à voir), on amorce une phase de travail, dans laquelle le mot d’ordre sera CIRCULATION/BIFURCATIONS. Il y a certes encore quelques connaissances à acquérir mais il faudra surtout commencer à circuler entre celles qu’on possède déjà comme le modèle en est fourni dans l’article « citations_CRR). Par exemple, il faut aller de ce qu’on sait à ce qu’il faudrait faire en balayant les sujets de dissert. et les citations pour voir comment tu pourrais apporter quelques réponses appuyées sur les connaissances acquises.

 

Je reprendrai les citations des autres parties dans ce sens un peu plus tard.

 

Chapitres importants : entendons-nous bien : je ne livre pas le « nec plus ultra » de la pensée philosophique actuelle. Sans prétentions, je tire de mes connaissances ce que je crois t’être utile pour ta préparation au Bac.

 

 

EPISTEMOLOGIE1

 

(Les articles placés sous ce titre impliquent la lecture des textes dans « œuvre-philo »)

 

 

 

C’est un terme important de la grande partie du programme intitulée « Connaissance, Raison, Réel ». Il provient du  grec « épistémè » signifiant « savoir ». Un nombre important de sujets s’y rapportent.  Le nom du philosophe Bachelard est souvent attaché à ce titre à cause des travaux importants qu’il consacra à ces problèmes. « Il est  l'un des grands créateurs de cette discipline, qu'il a étudiée dans de nombreux ouvrages. « La philosophie du non. », Sous-titrée « essai d’une philosophie du nouvel esprit scientifique », par exemple. »

Deux textes explicitent sa pensée. Ils se trouvent dans « Œuvre-philo »

 

        Dans l’Antiquité grecque la philosophie peut être considérée comme la mère de toutes les sciences. Les philosophes étaient en même temps mathématiciens, astronomes, biologistes … Peu à peu, ces filles prirent leur indépendance par rapport à leur mère originelle à tel point qu’à la fin du XIX°, elles prétendirent se substituer à elle.  C’était sans compter sur l’intervention de trois facteurs : les difficultés internes dans les sciences expérimentales du fait même de leur développement avec les incertitudes d’Heisenberg et les fantaisies quantiques. Même en mathématique, il fallut admettre une part d’incertitude. Parallèlement on ne manqua pas de devoir admettre une part  de réalité irréductible aux traitements scientifiques classiques dans les sciences humaines. Au sein même du champ victorieux des sciences, les plus grands savants, en coopération avec les philosophes, concédèrent que leurs travaux n’étaient qu’un discours humain parmi d’autres et donc soumis à des analyses critiques comme pour les autres : ainsi était née l ’épistémologie, prise de recul raisonnée vis à vis de tout savoir. Les savants redevenaient philosophes comme Rostand, Einstein … par exemple. Logiquement, les philosophes devaient entrer dans la compréhension des connaissances scientifiques.

        Le principe est ainsi posé du droit de cette branche particulière de la philosophie à pouvoir tester la validité de la connaissance scientifique au lieu de laisser à la science le monopole de la présentation d’un savoir certain. Le terrain de discussion accepté par les savants contemporains eux-mêmes est le suivant. Chaque pratique humaine peut être considérée comme un « discours » (un « logos ») ayant sa part de vérité selon des critères propres (pratiques, philosophiques, scientifiques, religieux etc.) A chaque domaine sa part de vérité en restant dans le cadre de ces règles :

 

Objet

critères

les pratiques 

l’efficacité

la philosophie

la réflexion

les sciences

la vérification

l’art

la beauté

la religion

la foi

 

 

NB. il n’y a pas de « logos » ou de discours pur : chacun est conjoncturel et entaché de parts d’idéologies relatives. Exemple l’influence négative de l’Eglise dans l’acceptation des thèses de Galilée. L’influence des penseurs précédents est également importante. On a pu dire, avec humour, qu’un savant était utile pendant la première moitié de sa vie et nuisible pendant la seconde.

Plus sérieusement, on estime que la science progresse par intégration progressive de découvertes, même si celles-ci, comme le dit Bachelard sont des «erreurs rectifiées ». Ainsi, les travaux d’Einstein n’effacent pas ceux de Newton : ils les intègrent en les dépassant. Cette action est importante dans l’évolution des sciences.

Finalement les nouveautés sont rares comme objets du mouvement des idées. C’est la manière d’empoigner ceux-ci qui forme une philosophie différenciant Platon de Descartes ou de Kant. C’est ce que veulent souligner les deux textes de Bachelard figurant dans «Œuvres-philo».

Il faut toujours choisir entre empirisme ou rationalisme ou voir comment l’épistémologie contemporaine aborde ce problème.

Le résumé est simple à formuler ; ii se trouvait déjà dans le rêve de Descartes de vouloir obtenir « une physique mathématique ».

Bachelard indique cet état de fait en écrivant :

« L’empirisme et le rationalisme (c) sont liés, dans la pensée scientifique, par  un étrange lien, aussi fort que celui qui unit le plaisir et la douleur. En effet, l'un triomphe en donnant raison à l'autre : l'empirisme a  besoin d'être compris; le rationalisme a besoin d'être appliqué. Un empirisme sans lois claires, sans lois coordonnées, sans lois déductives ne peut être ni pensé, ni enseigné; un rationalisme sans preuves palpables, sans application à la réalité immédiate ne peut pleinement convaincre. On prouve la valeur d'une loi empirique en en faisant la base d'un raisonnement. On légitime un raisonnement en en faisant la base d'une expérience. »

 

La lecture du détail des deux textes fournit des arguments à cette thèse. On voit là une tentative de conciliation des positions philosophiques précédentes de l’Antiquité à nos jours.

L’exposé de l’expérience de Torricelli avec le cycle expérimental montrait déjà que les réponses de la nature dans l’expérimentation devaient correspondre aux exigences de l’esprit questionneur. Pour l’autre cas, le tableau de Mendeleïev fournit l’exemple de la fécondité mathématique.

 

Une étude attentive de cet article s’impose car il est rempli de connaissances transversales utilisables en bien des chapitres et indispensables à la  résolution de nombreux problèmes.



30/03/2013
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