PhiloPapy

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Essence_existence

Dans le premier article, l'idée était émise qu'il faudrait plusieurs approches successives et différenciées de la "philosophie".

Relire tranquillement quelques articles.

 

L'article "Décision absurde" et  ceux qui concernent l'Etranger illustrent bien un des caractères très particuliers de l'existence ; on pourrait l'intituler "l'instant" : celui où les deux héros, dans un mouvement à peine perceptible, appuient sur la gâchette. 

 

Au départ, on suggérait aussi que ce serait un marathon et non un 100 m plat.

Mais, même dans l'épreuve chère à Mimoun il y a une ligne d'arrivée.

A quelques distance de cette ligne, un guide autorisé pourrait être Merleau-Ponty.

Essences, noumènes ... contre exsitence, phénomènes... ce site a fait la part belle à Socrate, Platon, Descartes et Kant.

 

 

Avant de s'écrouler, vainqueur, après 42,195 km d'effort, place à un peu d'angoisse existentielle avec Kierkegaard.

"Un homme qui, comme un être physique est toujours tournée vers l'extérieur, pensant que son bonheur se trouve en dehors de lui, se tourne finalement vers l'intérieur et découvre que la source est en lui."

"L'anxiété est le vertige de la liberté."
  
"L'ennui est la racine de tout mal - le refus désespéré d'être soi-même."

"N'oubliez pas de vous aimer."
 
"Au cours de la première période de la vie d'un homme le plus grand danger est de ne pas prendre le risque."
 
"Faire face aux réalités d'être ce que vous êtes, car c'est ce qui change ce que vous êtes."
Soren Kierkegaard

Pour le jour du Bacc., être ce qu'on est ... ça vaut toutes les vitamines.

 

 

Avec l'aide de Merleau-Ponty.

L'EXISTENCE                                                                  

ou le rapport de l'homme avec son entourage naturel et social.

 

II y a là-dessus deux vues classiques. L'une consiste à traiter l'homme comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses. L'autre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant qu'il est esprit et construit la représentation des causes mêmes qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique. D'un côté l'homme est une partie du monde, de l'autre il est conscience constituante du monde. Aucune de ces deux vues n'est satisfaisante. A la première on opposera toujours après Descartes que, si l'homme était une chose entre les choses, il ne saurait en connaître aucune, puisqu'il serait, comme cette chaise ou cette table, enfermé dans ses limites. Présent en un certain lieu de l'espace et donc incapable de se les représenter tous. Il faut lui reconnaître une manière d'être très particulière, l'être intentionnel, qui consiste à viser toutes choses et à ne demeurer en aucune. Mais si l'on voulait conclure de là que, par notre fond, nous sommes esprit absolu. On rendrait incompréhensibles nos attaches corporelles et sociales, notre insertion dans le monde, on renoncerait à penser la condition humaine. Le mérite de la philosophie nouvelle est justement de chercher dans la notion d'existence le moyen de la penser. L'existence au sens moderne, c'est le mouvement par lequel l'homme est au monde, s'engage dans une situation physique et sociale qui devient son point de vue sur le monde. Tout engagement est ambigu, puisqu'il est à la fois l'affirmation et la restriction d'une liberté : je m'engage à rendre ce service, cela veut dire à la fois que je pourrais ne pas le rendre et que je décide d'exclure cette possibilité. De même mon engagement dans la nature et dans l'histoire est à la fois une limitation de mes vues sur le monde et ma seule manière d'y accéder, de connaître et de faire quelque chose. Le rapport du sujet à l'objet n'est plus ce rapport de connaissance dont parlait l'idéalisme classique et dans lequel l'objet apparaît toujours comme construit par le sujet. mais un rapport d'être selon lequel paradoxalement le sujet est* son corps, son monde et sa situation et en quelque sorte, s'échange.

 

Merleau-Ponty : « la querelle de l’existentialisme », 1945, dans  « sens et non-sens"

 

* "est" pas du tout au sens cartésien ; le "je suis" de Descartes est une conclusion logique et non un "être-là" totalement contingent.

 

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15/05/2012
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