PhiloPapy

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Philo_ismes

Le mot « PHILOSOHIE »

Le label « _isme »

 

 

 

Philosophie ; c’est un terme consacré par l’usage, au moins au siècle de Périclès mais il est tiré de pratiques adaptatives nées avec les conditions de vie des premiers hommes (Neandertal et Sapiens). Ceci grâce à la  transposition indispensable par le langage orale, graphique, écrit à l’occasion d’innombrables situations de communication.

 

Étymologiquement il signifie : amour de la sagesse. (philein et sophia).d’où le recours fréquent à la lettre grecque devenue logo  f

 

 

2 constats immédiats s’imposent.

 

Il ne  s'agit pas initialement de spéculation : si la connaissance est sous-entendue, ce n'est qu'après l'action et l’analyse du sujet par lui-même sur lesquels les sentiments se greffent. L'amour se vit bien avant de se définir.

 

La sagesse n'est pas une entité matérielle ; elle est une visée et se situe donc sur le plan des valeurs avec toutes les problématiques qui tournent autour de ce concept. Exemple connu : « Liberté, que de crimes ne commet-on pas en ton nom. »

Dans cette catégorie, la sagesse, devra aussi  se définir et se conquérir. Elle est donc un produit socioculturel  qu'il faudra traiter selon sa spécificité

 

Socrate passe pour le prototype du philosophe :

comment a-t-il vécu ?

le label « _isme » : comment se mérite-t-il ? Exemple : « rationalisme »

 

pour tout philosophie prétendant s’appeler ainsi quelques repères constants existent  dans l’histoire de la pensée.

 

  • un homme (pour Socrate nous avons, plus loin, les détails de l’Apologie),
  • qui pense, parle  et écrit : donc des mots, des textes.
  • constituant un corpus des mots-clés,
  • dans une époque avec  ses problèmes, (un contexte)
  • avec quelle originalité : succession et différences par rapport à d’autres philosophies patentées ou parfois méconnues : exemple : les cyniques, qu’on ne trouve pas dans les programmes du Bacc. ?
  • des vedettes et des méconnus ? Pourquoi ?

rationalisme, stoïcisme, épicurisme … mais pourquoi moins scepticisme, cynisme ?

cartésianisme : mais pourquoi jusqu’au XVI° siècle cette longue occultation de la pensée du Moyen-âge, arabe, chrétienne … chinoise… que trouve-t-on sur Maïmonide dans les manuels par exemple.

  • des mots-clés sont détectés pour aider à la compréhension de l’œuvre.

Ils apparaissent typographiquement par leur répétition et par l'importance de leur développement en textes, citations, proverbes ...

En voici quelques uns : Raison, complexité, esprit, méthode, adaptation, essence, existence, langage, culture  ...

Qu'apportent-ils pour la compréhension de ce qu'est une philosophie mise à l’étude?

 

Quand on prend une vue d'ensemble de cette discipline, on voit que l'objet "Raison", souvent associé à "Connaissance" ont été longtemps privilégiés, puis sont apparus Empirisme, Science, langage, moi, existence. Les "nouveaux" philosophes ont bien du mal à trouver d'autres "objets" d'étude : retour à une conscience naïve du réel ou des formulations scientifiques, philosophie des nuages, des déchets ...

 

Philosophie’ est un terme générique inévitable.

On aimerait bien savoir au plus tôt ce  que c'est  mais des gens très sérieux disent qu'il ne faut pas rêver. Il est possible cependant de tenter  le coup car chercher des solutions à un problème c’est déjà philosopher

 

Première définition commune : c'est une suite de lieux communs. Je ne me dis que cette première approche n’est pas trop provocante puisque les lieux communs ou les opinions, c’est ce qui court les rues, la presse et les écrans de télévision…

 

Donc, de la philosophie, si c’est ça, tout le monde en fait. On l'étudie en Terminale. Ça, c'est de la philosophie officialisée : plutôt banal. Donc sans risques!  Pour clore le débat pour le commerçant du coin : ça ne sert à rien !

Essayons, ou, plutôt, essaie d'y voir plus clair.

Fais un tableau en deux colonnes : sert / ne sert pas comme on le fait depuis les recommandations de Socrate, Platon, Aristote… Le tableau est destiné à recenser les arguments : ça sert à recruter et à payer des prof. La philo., ça ne nourrit pas son homme.

Tu trouveras peut-être des cas avec des "oui, mais !"

Range-les où tu voudras.

Pas grave, puisque ce tableau est à toi ; il  correspond à x approches possibles de la philosophie et  devra rester ouvert toute l'année pour compléments indispensables.

 

Première conclusion (partielle) : ça ne sert à rien ! C'est un peu vite dit.

Deuxième constat : mon tableau à deux colonnes, ça ne suffit pas. Nos grands philosophes se seraient-ils trompés ? Possible ! Qui n'est pas obligé d'en passer par des essais et des erreurs ? Leur gros souci consistait à comprendre le réel donc à affronter le disparate et le complexe, à substituer le logos au chaos. Si ça marche, quoi de plus simple que le binaire, le vrai/faux, le bien/mal ? Et voilà, c'est parti, l'Eglise aidant,  pour une vingtaine de siècles. Le reste : le milieu, le gris entre blanc et noir ? Ce sera pour plus tard.

À toi de t'en occuper cette année mais, tu l'auras compris, philosopher, ça s'apprend.

 

 

Un développement possible du premier point de l’énumération ci-dessus.

La philosophie c’est « un homme » : exemple Socrate.

Revois les autres points de l’énumération sous cet angle.

Voilà « du pain sur la planche » : c’est un bel exemple de « doxa » (opinion) à opposer à « épistémè » (science, vérité)

Passe en revue des dictons ou des proverbes, tu t’apercevras qu’on les prend comme ça sans analyse formelle ni sémantique poussée. Ce n’est d’ailleurs pas fait pour ça : ils expriment « la sagesse du peuple ». ça suffit ; point à la ligne…

Sur internet : Bernard Pivot  dans « citations, dictons, proverbes » vous offre des ressources considérables.

 

 

Comme ce court développement le montre encore, l'inconvénient avec un prof qui n'a pas de réponses aux questions qu'il pose, on n'en finit pas avec les amuse-gueules.

Cependant des réponses existent socialement homologuées à l'aide d'un suffixe en  _isme comme dans rationalisme, empirisme, existentialisme etc.

 

D’où le titre un peu provocant de cet article « philo_isme ».

 

 

Exercices : types de développement.

 

 

La philosophie en tant que savoir écrit

porte sur :

un objet ou des objets, une méthode ou des méthodes, 

et le sujet agissant, sentant et pensant ;  réfléchissant = cas de singleton en mathématiques. L’image du miroir est employée en philosophie à cause de ses nombreuses implications : bâton dans l’eau pour Descartes (optique, illusions …) ; bizarreries du miroir concave / convexe ; départage du réel et de la fiction chez l’enfant ou un animal (essais pour attraper l’image : notion d’opposition : la « passe-muraille » etc.

 

Il vaudrait peut être mieux employer le mot "domaines " pour éviter l'ambiguïté pouvant résulter de l'emploi des expressions : objet réel, « objet d'étude », « objet-sujet » dans l’introspection ….

Pour aborder l'étude de cette discipline un tour des principaux mots-(clés peut apporter un premier éclairage.

L'ancien programme du Bac. était divisé en 3 parties : sujet / connaissance / action ; puis en 4 :

L'Homme et le monde puis la condition humaine,

la connaissance et la Raison puis la Raison et le réel,

La pratique et les fins puis l'agir,

Philosophie et anthropologie. 

 

Il s'agit d'un cadre pratique à bien mémoriser afin de découvrir, situer, développer des idées en relations et en réseaux avec l’acceptation de la complexité du réel et de la difficulté de définir.

 

Il conviendra donc de bien saisir la polysémie des termes.

Ainsi le mot "sujet" peut renvoyer à différentes positions.

Il peut être opposé à objet comme deux ensembles face à face. Il peut être considéré comme un élément de l'environnement : dans ce cas il vaudra mieux dire : « moi » ou « je » face à son entourage ; le « je » est aussi sujet qui étudie et objet d'étude etc.

Il peut être important de distinguer car ces mots sont souvent employés en philosophie.

Le tour des objets d'étude semblant bouclé, restent deux possibilités, entre plusieurs : trouver d'autres centres d'intérêt ou prendre les anciens sous des angles de vue différents.

C'est ce que tentent les philosophes contemporains.

 

Ensuite les philosophes se multiplient  et les objets d'étude se diversifient.

Parmi eux, noter tout de suite l’importance du langage dont les multiples fonctions intéressent le philosophe car c'est un objet important pour la communication dès l’origine de l’écriture à Sumer et en Egypte, 3000 ans Av.JC.

Celle-ci n’est que la généralisation et le perfectionnement de nos échanges quotidiens avec les autres.

Les spécialistes en linguistique  ou en sémiologie ont appelé « conduite de récit » un fait banal qui a dû se répéter très souvent chez nos lointains Ancêtres, par exemple.

La nécessité première est la survie par la protection et l’alimentation. On peut supposer qu’un groupe de chasseurs, à son retour,  cherche à communiquer des informations importantes : existence, lieu, proximité, danger d’un gibier. Ils le font par la parole, le geste et nécessairement par des marques tracées sur le sol ou la paroi : c’est la « conduite de récit » ; l’écriture est née qui va devenir de plus en plus symbolique, codée et abstraite dans le cadre d’une organisation sociale sur des bases pratiques, religieuses, magiques ...

Cf. ce contrait sumérien avec les nombres marqués par des encoches à côté de symboles proches du réel. (vois les points d’interrogation et trouve la réponse : champ labours acheteur face à vendeur encoches = quantité signature … comme dans un contrat actuel)

 

                       Contrat.jpg

 

 

 

En Flânant. C’est aussi de la philo.

 

Reprise / rentrée...

"Quand tu seras à l'école, tu verras !"

Eh bien non ! Les parents ont tort !

Nietzsche, un gars sérieux a écrit un bouquin sur "le gai savoir." 

Alors pourquoi, avec des souvenirs de mer, de soleil ou de montagne... ne pas commencer la philo. En flânant ?

 

Dans un article "chrono" je t’avais   recommandé deux verbes : orienter et organiser  (s/e : tes efforts d'apprentissage, tes idées, tes notes Etc. )

 

Donc, le papy qui va t'accompagner est pour le panachage des plaisirs.

Attention aussi à son sens de l'humour sur ce blog. Il peut être déroutant.

 

Les propositions suivantes peuvent te décourager ou t'enthousiasmer.

À toi de voir !

Au cours de ma vie, malgré les aléas, j'ai plutôt choisi la deuxième voie et ça m'a plutôt bien réussi.

Essayons sur un parcours limité.

 

En flânant dans les méandres de mon cerveau, en vrac, j'ai trouvé ça comme "chapeau"  pour le chapitre "philosophie'

Chapeau couvrant mon cortex : ça tombe bien  non ?

Attention à ce mic mac : rire et sérieux se mêlent d'un point de vue "méthodologique".

Au départ de toute entreprise de pensée, il faut accepter d'en passer par une production libre, en vrac avant, tout aussi nécessairement, de reformuler et d'organiser cela en dissertation.

Mine de rien, je viens de te faire avaler quelques sérieuses couleuvres philosophiques. 

Comme pour la potion d'Astérix, c'est un mélange d'hydromel et d'herbes amères.

J'arrête là, ca il y en aura une cuiller dans chaque chapitre du blog.

 

Voici mon vrac !

Si ça ne te plaît pas, tu peux t'arrêter-là : c'est gratuit ; tu n'as rien perdu.

 

Philosophie

Pensée critique

Trouver la vérité ultime

Apprendre à bien vivre

Connaître agir sujet

Théories de l'action

Hubble / cartographie

Galaxie : Pascal aurait encore plus de craintes

Infiniment grand / petit

Les chemins de la phénoménologie

La philosophie analytique anglo-saxonne

La critique de la Modernité

La philosophie des sciences

La philosophie politique

La philosophie morale

Et les autres

Responsabilité liberté

Actualité crimes prisons

Cinéma nuages arcs en ciel gourmandise

Hollywood

Éloge de la vitesse

Philosophe homme grenouille

 

 

Autre piste à essayer : expérience personnelle et expérience des hommes.

 

          Ici, pas de documents particuliers ; simplement il faudra t’interroger sur toi-même, sur les autres et sur la vie du monde.

Voici quelques suggestions.

Questions sur toi-même :

Comment analyse-tu et maîtrises-tu ta vie intérieure, tes sentiments, tes idées, tes réactions face à telle situation  … ?

Quels types de relations entretiens-tu avec les autres : amitié ? Indifférence ? Hostilité ?  Souci de comprendre, d’aider, de coopérer ? …

A quoi t’intéresses-tu : lecture, loisirs, sports, cinéma …

Quels projets formes-tu pour ton avenir ? Ton futur métier ? …

T’intéresses-tu à l’actualité ? (presse, médias …)

Comment t’organises-tu pour assimiler et organiser les connaissances nécessaires en philosophie

Mets cela en parallèle avec la lecture de romans et les grands thèmes ou problèmes qu’ils évoquent : l’infidélité et la compréhension dans un couple dans le « Fond du problème », l’incompréhension et la responsabilité dans « Thérèse Desqueyroux » , l’organisation de la société dans « le meilleur de Mondes » (tu mettras cela en parallèle, plus tard, avec la « République » de Platon), ce que l’on est vraiment pour les autres dans « l’Etranger »  etc.

 

Il s’agit ici d’interrogations et de réflexion : techniques fondamentales de la philosophie. Fais cela sans oublier de rédiger quelques phrases sur les idées et raisonnements que tu auras formés au cours de l’analyse de ton expérience et de la lecture de romans.

 

 

Retour à PHILOSOPHIE : Introduction.

Des articles ont été intitulés : marathon, slalom, rivière tranquille, réseau, bifurcations.

C’est une occasion de les re-parcourir pour en apprécier la portée par rapport aux derniers chapitres proposés : décision, philo-isme ; modèle Wiki ....

Tu devrais pouvoir te lancer maintenant dans ce que les spécialistes en bases de données appellent des relations « croisées ». C’est ça le plus important pour chercher des idées, les organiser et les rédiger.

Pour aborder cette nouvelle matière, il est bon d’adopter une méthode : plusieurs entrées sont possibles pour pratiquer cette discipline. Elles sont exposées dans cette introduction par un survol rapide. Mais il faudra souvent reprendre ces différentes voies d’accès car la philosophie est complexe. Ce n’est que par des efforts progressifs qu’on peut espérer parvenir à une définition satisfaisante.

  • Entrée par exploitation de ton expérience et de celle des hommes qui vivent autour de toi ou qui ont vécu avant toi. La philosophie s’occupe des choses de la vie, donc cette expérience est une source d’études utiles. C’est aussi un moyen de bien conduire ta pensée, comme le recommande Descartes dans son livre : « Règles pour le direction de l’esprit. » (écrit au XVII° siècle, en latin)
  • Parallèlement à cela, et dès la classe de Terminales - Français, se préparer à faire de la philosophie par la lecture de romans : cela consiste, en complément de ce qui précède, à enrichir ton expérience personnelle à l’aide du point de vue des autres et de situations humaines variées.
  • Entrée par l’histoire de la philosophie (ou mouvement des idées).  Les différents auteurs, leurs écrits, leurs théories constituent la philosophie. Sur ce point, on ne peut pas tout connaître, mais il faut avoir un certain nombre de repères utiles. Ceci aussi fera l’objet d’une étude progressive.
  • La troisième entrée sera donc faite de l’étude de textes et de citations. Cela fera l’objet du deuxième temps de cette introduction. Un blog « OeuvresPhilo » est consacré à cet objet d’étude.
  • La quatrième entrée portera sur l’exploitation du programme officiel du Baccalauréat. Celui-ci a été mis au point par les Inspecteurs généraux de l’Education Nationale, personnes souvent de très grande compétence chargées par le Ministre de définir quels éléments de la Culture de notre temps seraient les plus utiles aux jeunes étudiants en Terminales.

 

Voilà donc différentes manières d’aborder la philo.

 

Règle essentielle : ne fais pas que consommer et assimiler pour régurgiter des propos orthodoxes : vois plutôt la résonnance, le retentissement des mots, leur expansion à traduire par quelques phrase écrites. Exemples à l’imitation de Bernard Pivot.

Quel sens donner au verbe « filer » dans l’expression « filer le parfait amour » ? Bien comprendre sur le mode « expansion » sur le mode argumentatif de ce proverbe : « Le papillon ne doit pas oublier qu’il a d’abord été chenille. » Si tu peux caser dans des phrases quelque termes comme : origine, génétique, évolution, devenir,  orgueil, démesure, péter plus haut que le cul, exhibitionniste, être et paraître … c’est gagné.

Les proverbes sont une source inépuisable d’exemples et de structures de raisonnement. Voir : « Le Robert : dictionnaire de proverbes et de dictons » (la sagesse du mode entier = un croisement : philo _sophia). A consulter fréquemment.

J’ouvre le Robert au hasard, vers le milieu. Je tombe sur :

« Si tu veux faire refroidir ta bouillie, n’y emploie pas le souffle d’autrui. »

X croisements et expansions : vas-y gaiment.

Attention, il y en a de méchants, un peu plus loin : « La femme a les jupes longues et l’esprit court. » Si tu portes des minijupes, tu ne risques rien. Tu aurais dû trouver ce contre toute seule.

Zut ! Je vais perdre un certain nombre de lectrices.

 



10/01/2014
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