PhiloPapy

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Gros rouge_1

 

Gigondas 1 et 2. à moins que tu préfères du gros rouge.

       

Ces articles sont placés dans la catégorie « Pratique et Fins », mais par certains endroits ils auraient une place dans la catégorie « Méthodes ».

 

Dimanche  3 février 13 h 30

Autre titre : on mange pour philosopher : ça peut marcher.

Pour la réciproque ? ça coince un peu.

Mais on peut philosopher dans les deux cas.

Comment naissent des pensées philosophiques, modestement parlant ? 

 

Pour cet ajout : police de caractère « Domincan » : pas très malin pour ce qui va suivre. Même, si on le sait, les moines ne détestent pas un bon verre de vin !  Ils commencent tôt le matin en disant la messe.

 

Ajout presqu’en fin de parcours, le verre de vin de midi est avalé depuis longtemps.

Au départ je voulais te montrer que les plus humbles choses de la vie pouvaient conduire aux plus hautes considérations. Je me suis simplement servi d’un verre de vin pour me/te conduire d’une manière errante et méthodique – comme tout le monde - à une affirmation bien connue de Hegel : tu verras un peu plus loin.

 

«Gigondas » : réflexions après dégustation religieuse de mon verre en fin de repas de midi ; on y reviendra ; au thème, pas à la bouteille. C’est écrit dessus : ‘L’abus d »… à la santé.’ » Vu la quantité ici, ça titille les papilles et les neurones « pré_philosophiaux » sans les égarer dans une ivresse dangereuse.

 

J’aime savourer un bon verre de vin après un repas préparé par mon épouse ou ma fille, aussi expertes l’une que l’autre en ce domaine. Je prends mon temps, à petites lampées hédonistes. (ça y est, j’ai pu le placer celui-là)

A ma petite fille qui remarquait ce cérémonial, j’expliquai un jour que c’était en souvenir d’un épisode du roman « la Vingt cinquième  heure », celle qui est de trop, en 1945, pour les déportés des camps nazis vers d’autres stockages d’humains créés par les Alliés, cette fois,  faute de mieux pour ces exilés de partout et de nulle part.

Le régime alimentaire était à peine amélioré car la pénurie régnait encore. Un vieux paysan roumain interné usait des gestes lents des gens de sa corporation à la dure époque d’avant guerre. Il expliquait à ses camarades qu’il fallait manger lentement, précautionneusement le maigre brouet du cuistot du camp. Un peu comme à la messe dans un rythme lent et silencieux. J’expliquais donc cela à ma petite fille – faisant de la philo sans qu’elle le sente – car ce souvenir de lecture m’avait marqué pour longtemps. J’avais quinze ans en 1945.

 

        Quel mode de pensée et de dire ai-je employé alors pour cet échange ?

Existentialiste à coup sûr car il permet d'aborder librement presque tous les sujets pour le fond pour la forme. Parallèlement à ce fonctionnement cérébral fondé sur la mémoire et le rappel, je me laissai aller à ma divagation favorite concernant la méthode ou la méthodologie en vue de continuer les travaux sur « Philopapy ».

Dans l'article sur le langage, je m'étais servi d'une feuille d'automne pour aborder différents processus de perception et de communication. En pensant au chapitre sur la morale, c'est le mot hédonisme qui envahit mon cerveau. Lorsque je travaillais sur la feuille colorée, je constatai que les images sur ordinateur se présentaient souvent d'une manière assez estompée et que si on les travaillait sur un logiciel de dessin ce flou pouvait apparaître comme une gêne ou comme un effet artistique. Ce double  aspect de la réalité n'est pas sans analogie avec la dégustation de mon verre de Gigondas.

Dans l'article sur le langage je m'étais servi de la feuille d'automne pour montrer le caractère multidimensionnel des relations pouvant exister entre des éléments et un ensemble. Là, c’était un ensemble figuratif. Ici, c’est du concret dégustatif.

Si je voulais attaquer le chapitre intitulé « la morale ou l'éthique » sous un angle le plus large possible, cela se présenterait également avec un flou important : un peu comme dans l’état de torpeur de Meursault au moment de tirer. L’écrivain procède par évocation, par suggestion.

 

Si je voulais reprendre cet exemple de la feuille, j'aurais le choix entre plusieurs options, un peu comme avec mon verre de vin : ou bien je prendrais le produit tel quel à savourer sans trop faire intervenir mon esprit critique et ma raison. Ou bien je souhaiterais obtenir une épure nette. Certains logiciels de dessin ont une commande de ce qu'on appelle le « détourage », c'est-à-dire la réduction à la forme la simple pouvant traduire la réalité feuille. Ou bien j'essaierais de travailler à me rapprocher d'un tel état mais en conservant le côté flou ou artistique de l'image première. Là encore en en se servant de la gomme comme instrument, il existe deux possibilités ou bien on conduit l'instrument pour qu'il laisse un blanc relativement adouci ou bien on marque des frontières nettes à coup de carrés blancs enlevés dans le gris initial.

Ainsi en a-t-il toujours été dans la recherche philosophique dès les origines. Aux formes pures et dures du rationalisme platonicien ou cartésien vont répondre des visions aux contours incertains comme dans un tableau de Turner. Ce qui vaut pour la philo. peut s’étendre à la littérature, à la peinture. Nietzsche reviendra, dans « la Naissance de la tragédie » sur l’ opposition entre une sculpture de Phidias en marbre sans bavures et la musique, entre Apollon et Dionysos. Le Bacchus romain. Tu vois, on reste fidèle au Gigondas.

Il est à remarquer que malgré l'impression qu'on pourrait avoir de s'éloigner du sujet, nous sommes bien au centre du projet ou du problème. Il est utile  de savoir comment nous appréhendons la réalité, avec les deux possibilités repérées ici.

Le même mode de vécu  occupe mes journées. Je l’appelle philosophique. Après ma dégustation œnologique, au moment du dessert je ne manque pas d’admirer, avant consommation, les tavelures brunes harmonieusement réparties sur la peau de ma banane. Je fais de même avec la moitié de mon kiwi avec sa structure rayonnante et progressive marquant d’une manière esthétique et fonctionnelle la circulation de la sève, donc de la vie.

 

Mon verre de  Gigondas à la main, quel mode de penser et de dire ai-je employé pour cet échange ?

Existentialiste à coup sûr car il permet d'aborder librement presque tous les sujets pour le fond et pour la forme. Parallèlement à ce fonctionnement cérébral fondé sur la mémoire et le rappel, l’air de rien,  je me suis laissé aller à ma divagation favorite concernant la méthode ou la méthodologie en vue de continuer les travaux sur « Philopapy ». Tu as avalé cela sans le sentir en imaginant la saveur du précieux liquide sur ta langue et ton palais.

 

Dans l'article sur le langage, je m'étais servi d'une feuille d'automne pour aborder différents processus de perception et de communication. En pensant au chapitre sur la morale, c'est le mot hédonisme qui a envahi mon cerveau. Lorsque je travaillais dans ce domaine des icones, je constatai que les images sur ordinateur se présentent souvent d'une manière assez floue et que  si on les travaille avec un logiciel de dessin ce flou peut  apparaître comme une gêne que comme un effet artistique. Cet aspect de la réalité n'est pas sans analogie avec la dégustation de mon verre de vin.

 

Si je voulais reprendre cet exemple de la feuille, j'aurais le choix entre plusieurs options, un peu comme avec mon verre d’alcool : ou bien je prendrais le produit tel qu’il est en le contemplant  sans trop faire intervenir mon esprit critique et ma raison. Ou bien je tenterais d'obtenir une épure très nette. Certains logiciels de dessin ont une commande qu'on appelle de « détourage », c'est-à-dire de réduction à la forme la plus  simple pouvant traduire la réalité « feuille ». Ou encore j'essaierais de travailler à me rapprocher d'un tel état mais en conservant le côté flou ou artistique de l'image première. Là aussi, en se servant de la gomme comme instrument, il existe deux possibilités ou bien ont conduit l'instrument pour qu'il laisse un blanc relativement estompé ou bien on marque des frontières nettes à coups de carré blanc enlevés dans le gris initial enveloppant l’objet.

Ainsi en a-t-il toujours été, analogiquement, dans la recherche philosophique dès les origines. Aux formes pures et dures du rationalisme platonicien ou  cartésien vont répondre des visions aux contours incertains comme dans un tableau de Turner.

NB. Malgré l'impression qu'on pourrait avoir de s'éloigner du sujet qui est de savoir comment nous appréhendons la réalité, avec les deux modes de perception et de conception repérés nous sommes bien au centre du problème.

Classicisme contre Romantisme ? Il en est de même en littérature.

 



07/02/2013
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